[Event 1] Vol, menottes et dakimakura (PV Alix)

"Attends petit, laisse-moi deviner... Tu es venu ici pour nous dire qu'on t'a volé encore une autre de tes babioles d'Otaku, c'est ça ?

- Ce n'est pas une babiole mais une figurine articulée de 35cm de Mimirin-chan qui peut parler ! Et puis, vous n'avez toujours pas retrouver mon Dakimakise-kun !"

L'agent de police souffla d'épuisement, blasé. Oui, il était bien blasé de voir qu'une fois par mois cet otaku de 16 piges se ramène en pleurs à son poste de police... Et c'est tout le temps durant son service ! A croire que c'était le destin qui les réunissait. Si tel était le cas, le policier était vraiment doté d'une incroyable malchance.

Mizuki Ogawa, comme chaque mois, passait faire un petit coucou au poste de police pour se plaindre des vols dont il était la victime et, accessoirement, déposer une plainte (oui car, après s'être bien plaint, il oubliait presque tout le temps la raison de sa venue ici). Il commençait à bien connaître les lieux et ceux qui y travaillaient. Alors, pourquoi venir une fois par mois au poste de police ? C'est bien pour se plaindre. Il y a quelques mois déjà, il était pris pour cible... Oui, le brun était une cible potentielle pour un voleur d'objets d'otaku de collection. Tout y passait ! Les figurines, les posters, les mugs, les DVDs avec boîte collector, ... Tout ! La dernière fois qu'il est venu, il avait porté plainte pour vol de son Dakimakura où il y avait un célèbre mannequin blond dessus. Il avait pleuré toutes les larmes de son corps, ce jour-là... Bref, ce problème risquait de durer encore longtemps si on ne trouvait pas l'auteur de ces crimes. Mais le mode opératoire décrit par l'adolescent était tout simplement trop flou pour pouvoir identifier quelqu'un dans leur base de données ! Est-ce qu'au moins ce fameux voleur existait ?!!

Après avoir pris la déposition du lycéen, le policier allait se lever pour accompagner le garçon à la porte tout en lui demandant de faire plus attention à ses affaires. Il devait y en avoir pour 249350¥ (soit 2000€) au total, si on comptait les vols précédents ! Le policier suait pour se payer une nouvelle télévision et cet adolescent avait l'argent pour financer toutes ces conneries... Le monde tourne vraiment pas rond du tout, en plus d'être ingrat !

Malheureusement, il fut coupé dans son élan par son collègue devant être une nouvelle recrue, vu son âge, qui revenait de sa ronde matinale. Il avait les cheveux complètement décoiffés et était habillé comme si une tempête lui était passé sur la tête... Le policier se mit à rire avant de réaliser qu'il y avait bien une tempête qui avait été annoncé, hier, au journal télévisé. Et lui qui croyait que ce serait une énième petite tempête ! Franchement, ça ne pouvait pas être pire ! Le plus jeune policier, toujours au seuil de la porte prit la parole bien qu'essoufflé.

"Monsieur, La tempête risque d'être plus violente que prévue... Il faut qu'on se mette à l'abri ! Cria la nouvelle recrue tout en tendant un objet, familier au lycéen. Je me suis pris ce coussin dans la gueule en revenant... Un Otaku va sûrement pleurer et se ramener ici !

- Dakimakise-kun, comme tu m'as manqué ! Brailla Mizuki qui s'était jeté sur son objet perdu il y avait de cela quelques minutes. Merci beaucoup de l'avoir retrouvé !"

Le vieux policier venait de se faire le plus mémorable de ses facepalms. Alors c'était le vent qui avait "volé" sa babiole ? L'adolescent l'avait sûrement égaré quelque part dehors. Il était tellement bizarre que ça n'étonnerait même pas le policier de le voir se balader dans la rue, un coussin aussi embarassant dans les bras. Il n'allait pas s'énerver, beaucoup trop exaspéré pour l'être.

Après ce moment d'émotion, le policier proposa aux deux autres de se réfugier dans la salle située au sous-sol, celle qui contenait la cellule de détention provisoire. Le jeune Ogawa se demandait vraiment si cette tempête allait durer toute la journée. Il devait encore continuer d'entraîner son équipe de Pokemons !

Le brun s'était installé dans un des coins de la pièce mal éclairée. Il avait envie de rentrer chez lui. Une vingtaine de minutes s'étaient déjà écoulées... Tous était silencieux. Il n'aimait pas le silence. Il posait son regard fatigué sur les policiers puis commençait à examiner la salle n'ayant rien d'autre à faire, serrant son dakimakura contre la poitrine.

Il n'avait pas remarqué qu'il y avait une quatrième personne présente, assise dans la pénombre...

Je hais le Japon, j'ai déjà dit que j'haïssais ce pays ? Je l'encule bien sauvagement! Évidemment, mon élan de haine est motivé par ce qui s'est passé il y a une heure. Je suis pas un ange mais j'aurais aussi très bien pu continuer mon chemin seul sans me faire agresser par cet agent! Bon aller, revenons il y a une heure, je marchais bien tranquille, sans faire chier personne. Pourquoi je me fais une récapitulation mental moi ? Ah oui, pour m'éviter de frapper dans un mur! Bon bref! J'étais dans la rue, un joint entre les dents et une bière à la main. Je sortais tout juste du bar, je venais de finir mon chiffre d'affaire du coup, j'avais envie d'être au calme, vue la soirée dance qu'on avait eu et tous ces gens en soif de devenir saoul et de faire rouler l'économie de l'alcool! Ma direction était simple, attraper le premier Macdonald, me prendre un petit dej' et partir pour se terrain de basket que j'avais repéré hier soir. Mais à deux rues du fabuleux restaurant fast food typiquement de chez moi, j'me suis fait accoster par un stupide flic qui semblait un peu trop apprécier son statut de justicier. En plus de me Élée sans aucune raison, il me fit arrêter me demandant mes papiers, disant que je ne pouvais boire comme ça en ville. Sur le coup, j'ai joué le touriste et de lui répondre en bon américain que je suis.

- Jeune homme, veuillez me montrez vos papiers, vous ne semblez pas en âge pour boire de l'alcool.

- Sorry man, can u speak in english I didn't understand!

C'était magnifique de le voir chercher comment me répondre de façon comprenable. Son anglais était effroyable. Je finis tout de même par lui sortir ma carte d'identité qui spécifiait que j'étais un jeune américain et que j'avais 18 ans.

- In America I can drink in the street. Problem sir?

Puis je sais pas se qu'il a compris mais il m'a dit d'arrêter de douté de son autorité et ma empoigner par la nuque, ma foutue les menottes et ma trimbaler jusqu'à un poste sans me récité mes droits. Je pouvais pas trop chialer sinon ça allait faire venir mon dossier criminel des States jusqu'ici et je préférais pas! Mais, je dois avoir lâché plusieurs sacres, fumant mon joint du bout des lèvres. Il pensait toujours que c'était une cigarette se gros blaireau! Stupid Japaness boy… Puis rendue au poste, il me fit installer dans une salle fermé me disant que mon compte n'était pas encore bon! Puis, j'entendue un gamin chialer. Il semblait parler de babiole. Les enfants sont si matérialistes de nos jours! Je dois avoir attendue… Un bon 3 heures dans cette fichue salle, le temps de finir mon joint, m'endormir et puis soudains, ça commençait à crier et le policier qui jusqu'à tout à l'heure n'avait pas donné signe de vie vient m'attraper pour m'amener dans une salle au sous-sol, dans la quasi noirceur.

- What's appended? It's the jail?

Il dit simplement qu'il y a avait alerté d'urgence et 2 autres personnes arrivèrent dans la pièce. Après un instant, on me détacha finalement. Pff! Je soupirais et m'écrasais plus confortablement en fixant un gamin blond. Il serait un coussin contre lui… Euh… C'est quoi ça ?

- How many time did we going stay here?

Après un gros silence, je soupirais et décidais de finalement parler en Japonais, qu'on arrête de m'ignorer.

- Allons-nous resté ici longtemps ? Pourquoi sommes-nous ici ?

"How many time are we going to stay here ?"

Au départ, Mizuki ne fit pas attention. Il croyait vraiment qu'il était en train de divaguer. Depuis qu'il était ici, le silence pesant de la salle lui faisait tourner la tête. Il voulait désespérément sortir d'ici ! Le visage enfoui dans son coussin, le brun fredonnait le générique d'un anime qu'il était actuellement en train de suivre (d'ailleurs, ça lui rappelait que le nouvel épisode était aujourd'hui sorti.)...

"Allons-nous resté ici longtemps ? Pourquoi sommes-nous ici ?"

Ah, là, il avait bien entendu ! Ca n'avait rien à voir avec la voix rauque du vieux policier et celle ridiculement aiguë de son acolyte. Il y avait donc une autre personne ici ? Content de voir qu'il y avait une autre personne ici, il releva d'un coup la tête et balaya de son regard la salle, les yeux plissés pour essayer de distinguer quelqu'un dans la pénombre.

Il y avait bien une autre personne. Voulant absolument voir à quoi il ressemblait, il prit avec excitation son portable et l'alluma pour faire lampe torche... Et quelle ne fut pas sa surprise. Sous ses yeux, un jeune homme aux cheveux noirs et au look (très) rebelle. Peut-être qu'il était là, enfermé ici pour détention de produits illicites ou d'autres choses pas nettes ! Il a bien une tête de drogué, celui-là, mais ce ne serait pas la première fois qu'il se serait trompé. L'habit ne fait pas le moine, comme on dit.

Alors qu'il s'était décidé à adresser la parole à l'inconnu, il fut interrompu par un des policiers. Celui-ci avait proposé à ce qu'il aille chercher des vivres (en plus des pots de ramen instantané et du café) avec son collègue. Autant y aller maintenant, la tempête n'étant pas trop forte pour le moment. Ils pouvaient aller à la supérette du coin. C'était faisable... Mais qu'allait faire l'adolescent, séquestré dans une pièce sombre en la douce compagnie de cet inconnu qui avait tout l'air d'un rebelle ? Mizuki commençait à trembloter de peur. Il resserra son étreinte qu'il exerçait sur le coussin. Si ça avait vraiment été Kise, il serait déjà mort, étranglé.

Lançant un petit regard en coin vers la seule personne qui partageait maintenant la pièce avec lui, il essayait de se familiariser avec cet inconnu... Il devait être anglais ou américain. C'était forcément lui qui avait sorti un truc dans la langue de Shakespeare. Tenant à savoir le motif réel de l'enfermement de son "colocataire", il décida de commencer un petit dialogue, dans un anglais digne d'un japonais de souche...

"What izu yoru nem ? My nem izu Ogawa Mizuki."

Voilà pourquoi je déteste autant la police, ils vous arrêtent, vous donnent aucune raison et vous ignore quand vous posez des questions! Pour toute réponse en fait, j'ai eu droit à une discussion entre les deux idiots et me faire ignorer de façon royal. Ils partirent même carrément pour chercher de la bouffe, on reconnait bien là le stéréotype des mangeurs de beignes. On est peut-être associés aux obèses en Amérique mais c'est partout pareil, mais ici, ils font encore moins crédibles. Au moins, j'avais plus les mains attachés, c'était déjà ça. Quand ils partirent me laissant avec l'autre môme, je soupirais et m'écrasais sur ma chaise, me massant les poignets. D'ailleurs, l'autre me fixait de façon étrange. Cachez derrière son cousin, me fixant l'air terrorisé, comme si un coussin pourrait le protégé! Après m'être habitué à la noirceur je compris qu'il était plus brun que blond. Les mômes comme ça, me donne toujours envie de faire mon méchant comédien et de jouer la racaille… Ah non ce n'est pas de la comédie, j'oublie toujours que j'ai mon fabuleux dossier criminel et pour détention de drogue aux States. Aller, juste pour voir la réaction j'avais plissé les yeux avec un léger sourire qui donne pas envie qu'on t'approche et je vais faire craquer mes jointures. J'avoue qu'avec mon look de fin de soirée, ça doit en jeter! De toute façon, les mômes sont si impressionnables de nos jours.

"What izu yoru nem ? My nem izu Ogawa Mizuki."

Première réaction fut d'arqué un sourcil, c'est quoi cette langue ? C'est pire qu'une chanson coréenne, qui mélange tout. Puis, j'essayais de comprendre mais c'était vraiment horrible, je crois qu'il a dit son nom… À voir son air je crois qu'il veut le miens. D'un air sérieux je lui répondis.

- Killer V.

Il va faire dans son short le môme. Aller, je plisse les yeux, ah je suis coquin! Les joints me rendent si désagréable! Rendre les enfants fous c'est mon passe-temps préférés!

- Your English is horrible, speak in Japanese Jesus Christ, my ears bleed.... Y se passé quoi dehors ?

Je me redressais sur ma chaise, penchant mon corps vers l'avant comme pour mieux le fixer, avec ma voix grave, j'avais l'impression de le voir se cramponné à son oreiller. Ah, ça me donne presque envie de m'approcher, juste pour voir s'il est aussi drôle de près que de loin. M'enfin pour l'instant je me contentais de me faire craquer le cou et de fouiller dans mes pioches, à la recherche d'une quelconque cigarette, question de bien pollué l'air ambiante. Bon ok, il tremble trop, j'vais arrêter ma comédie sinon, il va faire dans son froc et ça va sentir dans toute la pièce et comme je sais pas pour combien de temps on en a, je vais éviter.

- Appel-moi simplement Alix.

Je trouve que l'usage d'un nom est inutile et qu'il ne mérite pas de le savoir mais bon, comme ça l'air d'être un vrai gros trouillard, je vais essayer de le calmé, les hystériques, ça m'énerve. Tient, j'ai trouvé mon briquet, je le mis sur ma jambe droite et entama la recherche de cigarette dans l'autre poche. Toujours en jetant les regards vers le … C'était quoi déjà son nom ? Bah j'men fou, le môme.

Le type louche s'était redressé ! Mizuki avait eu la frousse de sa vie... Qu'est-ce qu'il avait à le scruter comme ça ? D'abord, il lui annonçait qu'il se surnommait Killer V. puis il s'amusait à lui faire peur en gesticulant sur sa chaise. L'adolescent n'allait pas se laisser faire. Ca, il se l'était juré en resserrant son étreinte sur son Dakimakura. Cette voix grave, ce look de racaille et son attitude de je-m'en-foutiste... Tout lui faisait peur chez lui ! Mais le plus jeune se rendit compte que son vis-à-vis ne faisait que le taquiner, jouant avec son angoisse.

Après avoir pris une grande inspiration, il se détendit et posa son oreiller sur le côté. Le dénommé Killer V. lui avait demandé ce qui se passait actuellement dehors. Soit il était vraiment paumé, soit ça faisait longtemps qu'il était là. Alors, il était bien là pour avoir fait quelque chose...

"Il y a une tempête qui se ramène sur la ville. Pour l'instant, le vent souffle très fort et des objets légers volent de tous les côtés... C'est pas trop dangereux pour le moment mais ça risque d'empirer."

Le jeune garçon lui avait répondu tout naturellement tout en se redressant, le dos toujours contre le mur. Il lui avait répondu en japonais pour ne pas se rendre encore plus ridicule qu'il l'était déjà. Encore nerveux, il tripotait son téléphone portable sous le regard de son interlocuteur toujours aussi blasé. Il y avait quand même une tempête à l'extérieur... Et il continuait à jouer son petit jeu de racaille ? Mizuki soupira un grand coup. Il commençait vraiment à avoir froid. C'était donc pas de trouille qu'il grelottait ? Non, il savait bien que sa chair de poule avait de nombreuses origines dont le froid et la terreur...

"Appelle-moi simplement Alix."

Il releva la tête pour croiser le regard du drogué qui était d'ailleurs en train de se brûler une petite cigarette. Il avait l'air de s'être lassé de moi... Tant mieux ! Il pouvait maintenant converser simplement avec le jeune homme. Mizuki se leva donc et marchait dans la salle lentement, le bras tendu vers le plafond. Aucun réseau. La possibilité d'appeler ses proches n'existait pas. Ils étaient coupés du monde ! Un nolife ne peut vivre sans Internet ! O rage, O désespoir, O tempête ennemie ! Qu'avait-il donc fait pour se retrouver dans un sous-sol sombre en compagnie d'un type plus que louche et sans réseau ? Tout ça ne serait donc pas arrivé s'il avait bien verrouillé la fenêtre de sa chambre, c'est ça ? La vie était vraiment injuste avec lui... Il aurait pu passer cette épreuve en compagnie de sa Kuma-chan ou de son frérot. D'ailleurs, il espérait de tout coeur que son petit Aki ne se retrouve pas, seul, avec le bouffeur de marshmallows.

Démoralisé, Mizuki se recroquevilla près du plus vieux qui se préparait à fumer et polluer son oxygène. Déjà suffisamment énervé, il lui prit sa cigarette pas encore allumée...

"C'est pas le moment de s'en griller une, Alix. Déjà qu'ici c'est difficile de respirer un air propre... Alors, s'il-te-plaît, don't smoku here !"

Ils n'avaient plus qu'à attendre là, dans le froid. Mizuki, de son souffle chaud, se réchauffait les mains. Il fallait souligner qu'il n'était vêtu que d'un simple T-shirt et d'un jean. Le silence pesant semblait à nouveau régner. Ils avaient vraiment rien à se dire. Pourtant, de nombreuses questions taraudaient l'esprit du plus jeune comme...

"Comment t'es-tu retrouvé ici ?"

Bon, le môme me répondit finalement, il semblait faire semblant d'être courageux, ça se voyait à cent à l'heure que si je l'approchais un peu trop, il allait partir à pleurer! Il fesait donc tempête dehors… Ah oui! Les fameux séismes du Japon! Nous c'est des ouragans mais eux c'est pire apparemment. Puis il fit une chose qui me donna envie de me frapper la tête contre un de ces murs de béton! Il cherchait le signal! ON EST SOUS TERRE DANS UN BUNKER ET IL CHERCHE DU FOUTUE SIGNAL!?! Non! Mais! Si on nous amène ici pour nous protéger, lui, il cherche un signal… Voilà pourquoi je hais ces jeunes toujours avec leur fichue technologie! Aller vite je dois me la griller cette cigarette sinon j'le fracasse! Attend, non non non, il fait pas vraiment se que je pense ? Il vient vraiment de m'enlever ma cigarette ? Il est suicidaire se gamin!? Attend, il me pause vraiment une autre question là ? Non! Désoler mais là, ils auraient peut-être dû me laisser les menottes si c'était pour me laisser avec un aussi fatiguant! C'est peut-être un piège pour me coffré mais tant pis! J'en ai marre! Je me levais, fesant crié ma chaise, plaquant mes deux mains, des deux côtés de la tête du jeune, sur le béton et le fixait d'un air mauvais. Cette fois, ce n'était pas de la comédie!

- On est parti du mauvais pied! On va recommencer, tu vas m'appeler M. Alix! Me vouvoyez car je ne vous connais PAS et je suis ton ainé! Et VOUS n'allez pas me dire quoi faire ou non pour me calmer! ET pour répondre à votre question, je suis arrivé ici par les escaliers comme tout le monde!

Je serai les dents, le fixait furieux encore un moment puis, me retourna pour aller sur ma chaise, sortie une nouvelle cigarette que j'allumais et mettait entre mes yeux, inspirant bien vite, aller, il m'a tellement pompé! Un peu plus et j'lui mettais une droite! Tien, ils sont à revenir les gros porcs! Ils sont mieux de m'avoir ramené quelques choses! Déjà que je suis ici pour rien! Je sentais le regard du gamin sur moi mais je l'ignorais magnifiquement, me concentrant sur ma magnifique dose de nicotine que j'inhalé! S'il me refait le même coup, j'vais me faire vraiment violant. Bon j'vais essayer de comprendre pourquoi je suis là au lieu d'être écraser sur mon divan après une nuit de travail… J'étais dans la rue avec une bière, normal avec mon travail et en fumant… Non en fait, je vois pas où est mon crime! J'ai touché à personne depuis mon arrivé!

(Alix est violant! :O)

Alors là, il allait vraiment pisser dans son slip. Tétanisé de peur, ne faisant plus semblant, il se laisse glisser par terre, comme si ses jambes se dérobaient sous lui. Il voulait beaucoup trop de choses du petit geek. D'une, c'était peut-être son aîné à première vue mais d'une ou deux années, pas plus. Comment pouvait-il appeler un type un tout petit peu plus vieux que lui "monsieur" ? Et le vouvoyer aussi ? Fronçant les sourcils à cette simple idée, le jeune Ogawa serra son portable dans sa main droite. Il connaissait vraiment rien du monde extérieur. Il voulait vraiment le goûter... mais il n'avait pas eu la chance de rencontrer une personne "normale" depuis qu'il n'était plus confiné dans sa chambre. Il avait déjà rencontré quelques personnes et s'en était même fait ses amis mais de là à affirmer leur normalité...

Son nez commence subitement à se froncer. Alix venait de se griller une cigarette... Pourquoi ne voulait-il pas faire un effort et respirer un air pur. Enfin, façon de parler. Mizuki, excédé par son "colocataire", décida de garder son calme et de respirer par la bouche. Peut-être qu'il n'échappait pas au tabagisme passif mais, au moins, le garçon évitait de se souiller les narines avec l'épaisse fumée. Fixant le délinquant de ses yeux fatigués, Mizuki essayait de deviner la véritable cause de son arrivée ici. Avait-il vraiment fumé un pétard dans la rue ? Aurait-il volé quelque chose ? Ou serait-il un meurtrier en série de petits chiens de compagnie ? Le mystère planait encore sur cet individu quelque peu violent et facilement irritable.

Les minutes passaient de plus en plus lentement pour le passionné de jeux vidéos. Surfer sur internet lui manquait beaucoup trop. Sans parler de son envie de dévorer un bon gros paquet de cookies ! Tout en pensant à l'objet de ses rêves, son ventre se mit à gargouiller, voir même vrombir tellement il avait faim. Embarrassé, Mizuki se tint le ventre comme pour le faire taire, rouge de honte. Il ne voulait pas voir la tête qu'Alix avait faite. Il aurait pas supporté une nouvelle fois que le plus âgé le charrie en lui faisant une remarque sur ses rougeurs.

Le silence était beaucoup trop insoutenable pour le brun. La seule chose qu'il entendait était son coeur. Son coeur qui lui cognait la poitrine comme un gros bourrin. Le stress remontait en lui. Qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter cette tempête ? Elle sortait de nulle part ! Ah, ça lui revenait... Il avait pas fait attention à ce que lui avaient dit ses domestiques avant de partir mais leurs têtes marqués par l'inquiétude l'avait marqué. En plus, le jeune homme leur avait clairement stipulé de ne pas le suivre pour une fois. Aujourd'hui, il voulait absolument faire une promenade seul et chercher ses objets de collection... Et il venait de s'apercevoir que ce fut une connerie de ne pas les avoir écouté.

Le ventre grondant, il essayait toujours de le calmer et de se faire tout petit, pour ne pas subir le courroux d'Alix...

Spoiler:

Je pouvais presqu'entendre le gamin se faire dessus dans son coin! Il est chiant! Les mômes savent vraiment plus comment se comporté de nos jours! Ça se permet en plus de nous faire la morale sur la cigarette et tout. Il devrait déjà être heureux que je me sois contenté d'une clope! Mais je finissais tranquillement cette nicotine en fermant les yeux. Ils étaient vraiment long les gardes. Est-ce que ça allait durer longtemps ? Si ça se trouve, ils se sont faits emporté par la tempête! Ça serait marrant! J'entendais ensuite l'autre qui semblait limite pleuré et avoir de la misère a respiré. Je finis ma cigarette, soupira, la lança sur le sol avant de l'écarté avec mon pied. Je pris ma chaise d'une main et la fit faire un volte-face pour fixer le jeune homme, coude contre le dossier de la chaise.

Alix le fixa un instant avec un air crispé. Il ne savait pas s'il devait lui parler ou simplement le fixé comme un garde. Il décida toute de même de lui parler, au fond, c'est un bon gars, mais il est dure, froid et aucunement délicat…. Ah, la patiente non plus n'y est pas.

- Calme-toi. Tu vas gober toute l'oxygène! J't'ai même pas touché et tes déjà pire qu'une gonzesse! Regarde je l'ai finis ma clope, tu peux reprendre ton rythme de respiration normal.

Suite à ça, Alix soupira et fixa le plafond. La situation l'énervait. Il allait se renseigner. Après tout, l'autre avait si peur qu'il répondrait surement aisément.

- C'est légal de fumé a partir de quand au Japon ? Et la bière ? Ah et, il se passe quoi dehors ?

Il était mieux de répondre sinon il allait se lever et devoir essayer de calmer, surement chose impossible en se moment. La rage le ronge.
(Mini post mais je voulais faire avancer les choses)

Après quelques secondes d'asphyxie totale, l'odeur de la cigarette s'était estompée. Il avait toujours du mal à respirer mais ça allait beaucoup mieux. Les yeux verts observaient maintenant le plus âgé qui commençait enfin à vouloir une conversation normal... Enfin, c'est ce qu'il croyait. A peine lui refaisait-il face que le voyou l'insulte en le traitant de gonzesse... mais qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter ce type, franchement ?!! Malgré tout, Mizuki se questionnait vraiment sur son sexe... Et tout ça à cause de cet étranger ! Peut-être qu'il était vraiment une fille, à trembler comme ça... Non, non, non et non ! Il se ressaisit d'un coup en essayant de canaliser son stress par des exercices de respiration. Se tenant l'arête du nez, il s'était dit que répondre à ça ne servirait à rien et que ça ne lui attirerait que des problèmes futiles... Il espérait.

Le soupir du drogué l'interpella. La tête un plus relevée vers son interlocuteur, le jeune Ogawa pencha la tête sur le côté et le fixait d'un air interrogateur. Des frissons parcouraient son corps subitement. Bah quoi ? Vous n'auriez toujours pas aussi peur d'un type que vous ne connaissez et, qui plus est, est drogué, se baladant comme si de rien était dans les rues éclairées et bien peuplées de Tokyo, et qui est actuellement dans la même pièce que vous, enfermés à double tour ? Un petit moment de silence s'installa dans la pièce, ce qui ne faisait qu'empirer l'état du plus jeune, un peu trop effrayé et chamboulé par les événements.

- C'est légal de fumer à partir de quand au Japon ? Et la bière ? Ah et, il se passe quoi dehors ?

Le petit brun manqua de chuter par terre. Il voulait vraiment une conversation ? Voulait-il être son... Ami ? Des lueurs de joie apparurent tout de suite dans les yeux de Mizuki. Il était tellement heureux qu'il se cogna contre le mur derrière lui en s'agitant trop. Oui, le lycéen est un cas social désespéré. Le simple fait d'essayer d'engager la conversation avec lui signifie que tu es en pleine manoeuvre pour se faire Mizuki en ami... Que tu lui dises des choses en mal ou en bien. Les insultes, il ne les appréciait pas mais la critique négative, ça allait. Là, ce n'était que de simples questions pour engager la discussion ! Remarquant enfin que sa danse de la joie était ridicule, il s'arrêta net et regarda le plus grand dans les yeux, faisant une petite mine pensive.

- Hum... Je pense qu'on a ni le droit de fumer, ni le droit de boire quoi que ce soit d'alcoolisé avant l'âge de 21 ans. Finit par répondre Mizuki avant de reprendre son Dakimakura dans les bras. Je pense que la tempête a empiré dehors et que les deux agents de police n'ont pas pu rejoindre le poste... J'espère qu'ils ont juste pas fait Game Over.

Le simple fait de penser à la mort des deux policiers qui étaient avec eux il y a de cela presque plus de 18 heures faisait... Froid dans le dos. Après une longue inspiration, il reprit la parole pour lui aussi poser une question.

- Est-ce qu'on est ami, maintenant ?

2 jours étaient passés et la faim commençait à se faire sentir. La fatigue aussi d'ailleurs parce que l'adolescent avait trop peur de fermer l'oeil alors qu'il était enfermé avec un type comme Alix. Cherchant faiblement une barre chocolaté dans sa poche, il la partagea en deux pour donner une part au plus vieux.

- Tenez... Il faut pas qu'on meurt avant que les secours viennent...

Il devait encore tenir un peu plus, juste un peu, et peut-être que bientôt, les secours viendraient...

Il agissait bizarre se môme, une seconde, il semblait vouloir se camouflé dans le béton, faisant dans son short et la minute d'après, il semblait vouloir faire des câlins a tout ce qui bouge. Vraiment, les mômes, ça me fait grave hier. Il fit même une dance merde! J'lui ai juste demandé 2-3 trucs, pas fait une demande en mariage! Pas de quoi en faire toute histoire! Bref, pour cacher mon exaspération, bien que surement très apparente, je me contentai de fermé les yeux en soupirant avant de les ré-ouvrir pour le fixé, attendant les réponses tant attendues.

- Hum... Je pense qu'on a ni le droit de fumer, ni le droit de boire quoi que ce soit d'alcoolisé avant l'âge de 21 ans… Je pense que la tempête a empiré dehors et que les deux agents de police n'ont pas pu rejoindre le poste... J'espère qu'ils n'ont juste pas fait Game Over.

Je le fixai néanmoins silencieux durant un instant, essayant de faire des liens. Alors j'aurais donc été arrêté bel et bien pour des raisons valables. Bah, pas comme si c'était la première fois mais au moins je suis moins en rogne contre les poulets! Je devrais peut-être faire plus attention à l'avenir, je n'aime pas spécialement la tôle. Puis bon, 2 fois en moins de 4 ans, je trouve que c'est assez comme moyenne. J'avais d'ailleurs totalement zappé la partie où il parlait des policiers. Je n'étais pas triste, pas content, juste… Bah j'en ai rien à foutre je pense bien! Mais bon, il fait froid ici! J'aurais tellement dû amener une foutue veste! Le débardeur ce n'est pas ce qui a de plus chaud sur cette fichue terre.

- Est-ce qu'on est ami, maintenant ?

Réaction ? Je me retourne vers lui les yeux ronds et avec un gros signe d'incompréhension. Il lui passe quoi par la tête le gamin ? Une seconde je suis son pire cauchemar et la deuxième son meilleur ami?

- Pousse pas ta Luck gamin. On se connait pas et on se reverra probablement jamais quand on se sortie d'ici!

Le temps est long, si long et merde que deux jours, ça me donne envie de tué le premier qui respire! Oui deux jours qu'on attend une quelconque apparition de quelqu'un. Bon moi j'ai dormis mais le môme à ne pas vraiment essayer je crois. Bon, il a bien tombé deux-trois heures tantôt mais j'ai rien dis, ça vaut pas la peine, je suis moi-même déjà assez irritable!

- Tenez... Il faut pas qu'on meurt avant que les secours viennent...

Il me proposa un bout de barre chocolaté. Je le fixais un instant et fit un léger sourire.

- Non aller, je vais bien moi… Je vais me risquer à aller voir plus loin. Avant de partir les deux mecs ont parlé d'une réserve. Sinon, j'vais aller voir si en haut ça se passe mieux. Jamais je ne croirais que tout cela continue cette "tempête". Tu restes dans cette salle ou tu me suis?

Je m'étais déjà lever et me dirigeais vers la porte. Je me laisserais ne certainement pas crever dans cette salle souterraine! J'ai survécu a 2 balles et a tellement de bagarres, ce n'est certainement pas pour crever desséché ici comme un jeune con de 18 ans dans un foutue séisme naturel qu'il y a tout le temps dans ce pays de bridé! Si je crève, j'espère franchement que mon père va s'en mordre les doigts durant des heures, qu'il souffre!

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