► Histoire :


Prologue : Un événement malheureux en emmène un heureux. ( Satsuki Namaka – Kaito Senju )

Elle laissait ses yeux pourpres couler sur les vagues qui dansaient un peu plus loin. Elle aimait la plage, elle aimait l'air marin, elle aimait se sentir libre... et pourtant elle ne l'était pas. Être au service d'une famille de noble n'était pas pour elle, et malgré toutes les difficultés qu'elle avait, elle restait joyeuse. Riant, souriant avec son entourage.
Mais là, elle n'avait ni envie de rire, ni de sourire, mais plutôt de pleurer. Comment avait-il put lui faire ça à elle ? Elle était sa domestique pas sa femme ou sa fiancée... En plus, il était marié et père de deux enfants égoïstes et hautains. Ils étaient pourris gâtés ! Mais là n'était pas le fait ! Cet homme l'avait tout de même obligé à faire ça avec lui puis à se taire sous menaces. C'était franchement dégoûtant ! Elle avait refusé, il avait insisté. Elle avait dit non d'un ton clair et net et il l'avait obligée sous peine de perdre son travail. C'est à ce moment là qu'elle l'avait giflé et que lui, sous le coup de la colère, l'avait frappé puis couché au sol. Puis tout c'était vite passé. Le bas de sa robe de domestique fut déchiré, son sous-vêtement retiré alors qu'elle était encore sonnée par le poing qu'elle avait reçu. Et quand l'homme avait commencé à abuser d'elle, elle s'évanouit. Ce n'est que quelques heures plus tard qu'un autre domestique, Kaito Senju, l'avait retrouvée inconsciente. Il l'avait donc vêtit comme il le pouvait et l'avait prit dans ses bras avant de partir un air colérique sur le visage.

Ça y est, elle se lâche. Elle pleure, hurle de douleur. Pourquoi ça devait lui arriver à elle ? Qu'avait-elle fait de mal ? Rien et pourtant, elle se retrouvait avec un énorme bleu sur la partie gauche de son visage, et une terrible douleur la lancinant à son bas-ventre.
Alors qu'elle se prenait la tête dans les mains, elle sentit les mains chaudes de son ami prendre les siennes délicatement. Son regard triste mélangé à la colère, Satsuki s'en souviendrait toujours. Elle se souviendrait de ses deux yeux bleus lagon. De cette couleur l'hypnotisant. Le jour où elle avait été abusée, elle n'avait que dix-huit ans.
Ça avait fait un an de boulot écroulé en quelques minutes à cause d'un patron bourré au whisky. Devait-elle démissionner avant que son patron ne la vire pour sa propre fierté ? Devait-elle rester là à travailler comme une forcenée ?
Non ! Le regard lagon de Kaito l'avait décidée. Elle avait assez économisé pour retourner au Japon, elle allait donc y aller qu'on le veuille ou non ! Et même si lui, il ne voulait pas, elle ferait tout pour que le jeune Senju vienne avec elle. Et ce, même si c'est contre sa volonté.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

De son côté, Kaito lui était en colère. Comment ce fou avait-il put toucher à SA Namaka-san ainsi ? Il avait toujours respecté son patron, mais là ça avait été trop. Il était amoureux d'elle bordel ! Et il lui avait dit ! Alors pourquoi ? Parce qu'il voulait le rendre jaloux ? Et ben c'était raté, car il était fou de rage tout en étant extrêmement triste pour la jeune fille qu'il aimait.
Depuis son arrivée il tournait autour comme un chien voulant recevoir des câlins. Et elle n'avait rien vu. Lui, il la voulait comme compagne, elle, elle le voyait comme un ami à qui elle pouvait se confier. Satsuki lui avait même déjà confiée qu'elle était amoureuse. C'était il y avait pas longtemps. Une ou peut-être deux semaines. Il avait essayé de savoir de qui et elle avait rougit avant de bégayer des mots incompréhensibles.

Alors, quand il l'avait vu de nouveau pleurer, il avait prit son courage à deux mains tout en prenant une grosse bouffée d'air, son visage hâlé s'empourprant légèrement. Kaito s'était placé devant la jeune Namaka et avait prit ses mains dans les siennes qui tremblotaient légèrement. Quand elle avait levé la tête, le visage baigné de larme de la brune lui fendit le cœur. Il s'était donc penché jusqu'à happer les lèvres de la jeune fille. Sous le coup, elle avait écarquillé les yeux. Kaito lui, était un véritable brasier. Son coeur battant à une allure folle, prêt à partir de sa cage thoracique à tout moment. Mais pour finir, la jeune japonaise avait participé au baiser, en demandant toujours plus.


Quelques mois plus tard, Satsuki Namaka était retournée au Japon sans avoir réussit à convaincre Kaito, celui-ci lui ayant promit de revenir au pays pour elle et rien qu'elle. Et elle passa alors trois ans sans aucunes nouvelles de sa part. Même pas une lettre. Ce n'est que le jour où elle atteint la majorité qu'elle le vit, devant son université avec son air un peu confus, la cherchant avec ses deux saphirs. A cet instant, son coeur s'était gonflé de joie et elle avait couru vers lui pour sauter dans ses bras.

Elle était heureuse, Kaito Senju, l'homme qu'elle aimait depuis un peu plus de trois ans était là. Et elle allait vivre à ses côtés !



Chapitre un : Onii-san est-ce que tu m'aimes ? Maman pourquoi tu pars ? ( Satsuki Senju – Kaito Senju – Ryushiro Senju – Seiji Senju )

Il courait, riant aux éclats, son père le suivant de près tout en poussant quelques cris ressemblant à des grognements. La mère, de son côté, riait. Elle était heureuse. Elle avait maintenant un enfant âgé de sept ans. Un petit bout encore emplit d'innocence n'ayant pas encore demandé : « Comment on fait les bébés ? ». Un bambin avec de beaux yeux bleu roi, des cheveux de cette même couleur et une peau douce et hâlée. Cet enfant avait aussi un grand-frère de deux ans son aîné. L'aîné, Ryushiro était un bel enfant, une peau hâlée, de beaux yeux vert émeraude, un petit corps athlétique, un caractère doux et chaleureux, n'élevant jamais le ton pour réprimander son petit frère.

Entre le mariage et la venue de Ryu', Kaito était devenu militaire. Un soldat pouvant partir à tout moment sur le champ de bataille. Et ça, Satsuki le craignait plus que tout. Elle ne voulait pas qu'il parte, pour rien au monde elle n'aurait supporté d'apprendre que son époux était tombé au combat.
Mais par chance, rien. Pas d'appel. Juste quelques déplacements vers la capitale. Rien de plus. Ou de temps en temps vers la Chine, mais pas plus d'une semaine.
Alors, quand Seiji atteignit l'adolescence, mais plus particulièrement ses quinze ans, des sautes d'humeur impossibles à gérer firent leurs apparitions en même temps. Tous les jours, en rentrant du lycée, il revenait avec des bleus. Les bagarres, il adorait ça. Il le disait à sa mère, pour lui, le basket et les bagarres, ils aimaient ça. Bien sûr, il y avait une chose auquel il portait un plus grand intérêt : son grand frère. Cette obsession qu'il avait pour lui avait commencé à ses douze ans. Il avait vu changer son frère et l'avait vu sous un autre jour. L'aîné, au lycée, était loin d'être le gentil garçon qu'il était à la maison. Il était rebelle, insultant et hautain. Il avait ce regard ténébreux, ce comportement que Seiji aimait. L'adolescent allait jusqu'à rêver de lui. Ce n'est qu'un jour qu'il osa en parlé à sa mère.

« Maman. Pourquoi quand je suis près d'une certaine personne j'ai mon ventre qui m'chatouille ?
-Oh..., elle avait laissé ses légumes pour tourner la tête vers son fils, un petit sourire flottant sur son visage. Ça, ça veut dire que tu es amoureux.
-Amoureux ? Dis pas n'importe quoi ! »

Ça voulait dire quoi ça ? Lui amoureux ? Et de son propre frère en plus ? Insensé ! (Insensé, insensible, tu l'aimes mais pourtant tu la fuis * sors *) Il ne pouvait pas être amoureux de son frère. C'était interdit ! Alors pourquoi ça lui arrivait à lui ?

A force, cette obsession pour son frère le conduisit à une jalousie extrême envers la petite amie de celui-ci. A chaque fois qu'il la voyait, il voulait plus que tout qu'elle se fasse renverser, qu'elle disparaisse. Il voulait son frère. Il désirait son frère. Il exigeait que son frère ne regarde que lui. Et quand Ryushiro le regarda enfin, ce fut pour lui dire : « Arrête de me coller comme ça ! J'suis pas homo bordel ! Je hais les gars comme toi ! Je les déteste ! »
Là, son monde s'écroula. D'un monde rose et rouge de jalousie, un nouveau de couleur sombre fit son apparition. Son comportement joyeux fut remplacé par un comportement étrange. Plus aucuns sourires ne vint se peindre sur son visage. Sa voix ne teintait dans les pièces que rarement. Son style vestimentaire entier changea, et son implication dans les bagarres doubla.
Une fois, sa mère le surprit entrain de se donner des coups et quand elle lui en avait demandé la raison, il n'avait répondu que par un sourire menaçant.
Seiji commença même par se cacher derrière de faux sourire, pour ne pas dire derrière un comportement totalement faux.

Mais comme si ça ne suffisait pas, son comportement empira le jour ou son frère quitta la demeure familiale et que quelques jours plus tard, sa mère périt. Le soir, son père le vit faire des crises. Riant à un moment, pleurant juste après. Demandant de l'aide à sa mère, demandant après elle.


Chapitre deux : Je veux être seul. Je veux partir d'ici ! ( Seiji Senju )

Le jour de ses dix-sept ans, s'est assit à la table de la cuisine que Seiji annonça à son père qu'il voulait partir vivre seul. Qu'il en avait assez de voir son père. Qu'il voulait s'isoler. Bien sûr, son paternel essaya de le faire changer d'avis. Mais évidemment, rien à faire. Rien.
Le lendemain, il se mit à chercher activement un appartement dans la région d'Akita ainsi qu'un lycée. Et il en trouva. Son père accepta de lui prendre l'appartement qu'il désirait et de l'inscrire dans le lycée Yôsen. Un lycée réputé pour être une école d'élite d'Akita.

Quand il demanda une permission de transfère à son lycée, le directeur en avait eu une quinte de toux mais avait fini par obtempérer. Il avait donc été transféré au lycée Yôsen après que le directeur de son lycée ait demandé la permission de transfère au dirigeant de ce lycée. Heureusement, son père avait pensé à l'inscrire.

Et c'est trois jours plus tard qu'il emménagea loin de son père et surtout, très près de son nouveau lycée. Dès son premier jour, il avait demandé à rejoindre l'équipe de basket du lycée. Et il fut accepté. Mais bien évidemment, il allait encore se cacher derrière un faux caractère... encore.


► Mentalement :

« Je suis loin d'être un démon même si on me qualifie comme tel.
Je suis loin d'être un ange même si l'on en a jamais fait référence.
Je suis moi et rien que moi.
Un jeune loup solitaire aux multiples facettes. »

Dans ses yeux d'un bleu roi magnifique, on peut facilement lire l'humeur du moment de Seiji. Même si on aurait plutôt tendance à pencher vers la tristesse ou aussi vers la colère, il arrive que Seiji ait cette petite étincelle de bonne humeur et de joie. Jamais on ne l'a vu avec un regard amoureux. De temps en temps, il est même possible de voir un regard fou, mais seulement quand il rencontre quelqu'un d'intéressant, et seulement là. Et cela est rare car, pour le jeune homme, il n'y avait que son grand-frère qui avait été intéressant.
Jamais, à part dans son enfance, Seiji n'a montré une trace d'émotion sur son visage pâle. Tous les sourires qu'il offre à son entourage sont faux. Il ne fait que se cacher derrière afin de ne pas montrer qu'en fait, il ne sourit jamais. Il aurait même plutôt tendance à tirer la tête.
Même son langage corporel est faux. Lorsqu'il fait des accolades ''amicales'' à ses amis, qu'il fait de grands signes de main ou qu'il rit aux éclats, tout est factice. En fait, si on connaît son secret, on découvrirait qu'en fait, il n'est pas du genre à rire, sourire, à être amical ou quoi que ce soit. La seule personne ayant vu son véritable côté dirait même qu'il est loin d'être gentil, ne se préoccupant que de lui même et étant toujours plongé dans de sombres pensées.

Mais si il y a bien plusieurs choses que personnes ne sait, c'est que Seiji est du style bagarreur. Dès qu'une bagarre commence, il fait tout discrètement pour s'y glisser. Il aime se battre autant qu'il aime le basket qui est pourtant son sport favori. Il aime aussi recevoir des coups ou s'en faire. Ayant vécu en recevant des coups, il a apprit en encaisser et même à aimer ça. Mais à cause de sa peau fort pâle, une fois dans les vestiaires, les questions fusent. Et il trouve toujours une réponse comme : « tombé. Suis maladroit. » Moi, j'aurais tendance à dire : foutaise. Pourtant les autres avalent ça sans un mot.

Sinon, une fois qu'il est seul, que personne ne le regarde et qu'il est sûr d'être à l'abri de tout dangers, il se lâche. Riant de façon sombre et sadique. Parlant seul et allant jusqu'à divaguer même. Allant jusqu'à imaginer ses camarades de classe torturer lui arrachant ainsi sourires et rires psychotique. Mais après ce moment, c'est en pleures qu'il termine sa journée. Demandant de l'aide tout en se tenant la tête. Demandant après sa défunte mère.

C'est donc de quelqu'un dont il a besoin. Quelqu'un qui découvrira son lourd passé pour lui, heureux pour d'autres. Quelqu'un qui arrivera à lui enlever son sourire fallacieux pour lui en coller un vrai. Quelqu'un qui, peut-être pourra le comprendre et l'aider. Lui faire de nouveau découvrir ce qu'est la vraie vie. Mais aussi une personne qui découvrira d'autres facettes cachées de son caractère fastidieux et mauvais. Une personne qui pourra lui enlevé toutes idées sombres une fois qu'il est seul pour les remplacer par des souvenirs joyeux.