Il était là, à le regarder tout en esquissant un sourire. C'est vrai, Keiji pouvait même tuer son aîné, vu que c'était lui qui l'avait fait, bah il s'en ficherait. Parce que Keiji est tout pour lui au point que même lui, stupide bleuté, donne sa vie afin que personne ne lui prenne le seul être vivant avec qui il se sentait bien. Il était à Keiji tout comme Keiji était à lui. Depuis qu'ils étaient ensemble, il ne voyait plus que lui. Quand il se retrouvait seul, quand ils ne vivaient pas encore ensemble, il était constamment en train de se demander si, par hasard, Keiji était fidèle, ce qu'il faisait et où il était. Mais bien vite, il se reprenait en se disant, que non son amant ne lui ferait jamais ça et qu'il resterait à ses cotés. Sincèrement et surtout bizarrement, il s'était ancré bien profondément dans la tête que lui et Oruma Keiji, un type comme lui avec un caractère tout à fait semblable mise à part le fait qu'il soit dingue de l'eau, resteraient ensemble sans que jamais rien ne les séparent. Bon autant dire que ça tournait pas rond dans sa tête, vu que normalement il aurait fait la grosse menace du style :

''Pourquoi ? Tu veux toucher à mon frère ? Bah vas-y te gêne pas et je te castre à vie tout en te défigurant de façon à ce que même ton père biologique ne te reconnaisse pas. Tu ne pourras pas non plus marcher et je ferai tout ça d'une lenteur que même toi tu ne connais pas afin de te torturer. De plus, vas-y déteste moi je m'en bats les couilles.''

Enfin ça, c'était tendresse à la Seiji. Alors qu'en fait, il ne se voyait pas dire ça à Keiji. Il n'imaginait pas Keiji le détester. Il ne survivrait pas sans Keiji pour dire vrai. Une vie sans lui alors qu'il était déjà indispensable pour lui, c'était inimaginable. Lui, cet ébène caractériel et lui, bleuté bizarre qu'il ne fallait pas chercher, étaient comme les cinq doigts d'une main, unis.

Mais bon là, il y avait Keiji contre lui qui le serrait et lui même le tenait comme si il ne voulait pas le voir partir. Bon c'était vrai, il ne voulait pas le voir partir ! Si ça arrivait, il ouvrirait sa porte fenêtre et sauterait en criant : « J'suis superman et Keiji est partiiiii ! ». Mais bon, le fait de penser sauter de la hauteur à la quelle se trouvait son appartement n'était pas des meilleures ! Surtout que bon... sixième étages c'était pas près du sol. Il finira écraser contre le sol comme si un titan venait de lui marcher dessus après avoir shooter dedans tel que le fait un footballeur.

Secouant la tête pour immerger de ses conneries faisant en sorte d'écouter la fin d'une phrase de Keiji et voir celui-ci à bout de bras, Seiji fronça les sourcils penchant la tête sur le coté. Puis il tilta à la phrase de son amant et fit un sourire en coin.

« Oui mais... ne pense pas t'échapper aussi facilement de cette conversation en déviant le sujet sur un toutou... »

Poussant un petit soupire, il se tourna un peu afin de voir l'heure qu'il était. Reportant son regard sur le plus foncé, il sourit de nouveau avant de lâcher les mains de Keiji pour prendre son portefeuille et ses clés qu'il mit dans sa poche. Il se tourna vers Keiji, saisit une de ses mains et l'attira à lui pour déposer ses lèvres sur les siennes avant de murmurer à son oreille.

« Mais si tu veux le torturer, je suis partant pour t'aider ! »

Il retint un petit rire et finit par se diriger vers la porte après avoir regarder un moment le plus jeune. Il allait l'avoir son chien ! Mâle de préférence. Ouais les femelles c'était chiant et puis quand c'est en chaleur, pire que les nanas ! Toujours collée à toi et tu sais rien faire ! Alors qu'avec un mâle, tu savais tout faire ! Et c'était pas chiant pendant les chaleurs ! Bon... Quand c'était Seiji qui était en chaleur-90% du temps sachant qu'il en a toujours envie sauf quand il dort-, c'était autre chose ! Lui, il était à comparé avec un bonobo! Ou... un autre animal plus beau toujours en chaleur... l'homme en gros. Bien que tous ne soient pas ainsi, et encore heureux sinon il y aurait pénurie de femme sur terre... quoi que ça serait bien ! Plus de femmes, plus de malchance ! Plus d'enfants chiants qui hurlent après leurs bonbons. La vie au paradis !

Il avait amener Keiji jusqu'à l'animalerie. En chemin, autant dire qu'ils avaient rit comme des gamins. Mais une fois à l'animalerie le plus jeune se comporta différemment. Retroussant légèrement le nez, celui-ci semblant le démanger un peu. Il demanda alors à Seiji un mouchoir puis avant même qu'il ait eu le temps de répondre, le plus petit lui demanda... tout en lui donnant presque l'ordre, de se dépêcher. Apparemment, il ne voulait pas finir complètement KO dans ce lieu. Acquiesçant alors, Seiji se dirigea vers un vendeur, le coupant court dans une conversation avec une cliente et lui demanda où se trouvait les chiens et les quels n'apportaient pas d'allergie. D'après lui, la seule race canine de ce genre là qu'ils avaient, c'était le golden retriever. Il jeta un coup d'oeil à Keiji qui semblait sur le point d'exploser et alla dans un premier rayon qu'il quitta bien vite pour en rejoindre un deuxième puis un troisième.

Lorsqu'il arriva dans les nombreuses cages où les chiots étaient, il s'arrêta dans celle où un seul petit golden était présent. Au fond, assit, et la tête basse. Fronçant les sourcils, il appela un employé et sans demandé si c'était une femelle ou un mâle, il demanda à l'employer d'ouvrir la cage et de lui passer le chiot. Au vue du ton employé, l'homme n'hésita pas un instant, ouvrir la cage, attrapa le chiot maladroitement et le lui passa tout aussi maladroitement. Quand il paya à cet homme l'animal, malgré le prix assez élevé, il revint vers Keiji avec un grand sourire. Bon, comme un con il avait oublié de prendre le collier. Ce facepalmant mentalement, il se retourna et alla demander collier et laisse ainsi que deux plats pour le jeune animal. Il paya de nouveau mais cette fois pour le matériel nécessaire, mit le collier au golden et prit le sachet où le plat et la laisse était. Prenant le chiot dans ses bras, tenant le sachet en main, il alla vraiment et une bonne fois pour toute, rejoindre Keiji.

Il le poussa presque hors de l'animalerie et lui murmura un : « c'est toi qui choisi le nom. ». Il se remit alors en route, presque aussi heureux qu'un gamin qui venait d'avoir la dernière console de salon. C'était presque ça. Ce fut presque quinze minutes plus tard qu'ils entrèrent dans leur immeuble, l'homme de l'accueil le regardant bizarrement alors que lui le dévisageait avec de lui cracher un : « Quoi tu veux me voir de plus près ? » Non mais sérieux, ce type était pas net.
Le chien remua quelques fois durant le court voyage et fut heureux de découvrir une nouvelle fois le sol lorsque Seiji ouvrit la porte de l'appartement et le déposa dans le petit hall.

Une fois à l'intérieur, Seiji alla mettre le sachet sur le bar et se mit dans la canapé, soufflant et laissant ainsi le chiot découvrir son nouveau chez lui. A la place, il fixa Keiji presque langoureusement et se lécha les lèvres machinalement. C'était fou ce que ce type lui faisait de l'effet. Keiji était... était Keiji. Keiji était l'incarnation de la perfection selon le bleuté. Un petit dieu, un général divin de sa faction. Une personne qui lui ferait jamais de mal... Encore il l’espérait de tout cœur !

« Kei... viens là. »

Machinalement, il tapota la place à ses cotés, un petit sourire sur son visage et une étincelle de ruse dans ses prunelles bleutées. Il avait encore ce genre de pensée. Mais le truc, c'était que ça allait durer encore un peu. Encore un moment. Keiji allait devoir subir encore un ou deux jours. D'une certaine façon, c'était la façon dont Seiji lui disait : Bienvenue chez toi. D'un coté, il voulait lui montrer qu'il pouvait faire ce qu'il voulait. Encore ce qu'il voulait c'était gros. Tant qu'il ne faisait pas de fête et qu'il n'amenait personne d'autre ici, c'était bon. Keiji était à lui... A lui et rien qu'à lui. Et aux risque et périls pour les autres si ils tournaient autour de sa propriété !

Pourquoi on était pas comme des monsieur patates? Ou… comme Michael Jackson. Mon nez m’énervait, là! Mais je pouvais pas l’enlever… ça m’énervait. J’en avais marre d’avoir cette impression que j’allais éternuer! Je voulais faire plaisir à Seiji, mais au lieu de quoi… bah… je me retrouvais à lui demander de se dépêcher. Je le regardai donc se diriger vers les rayons, portant ma main à mon nez et fermant les yeux. Ce que je pouvais détester cette allergie… au moins avec les poissons ça ne me faisaient pas ça! C’était sympa, ça allait dans l’eau! Bon oui, ça réagissait pas beaucoup, à part faire blop blop et tourner en rond dans leur bocal. Mais je m’amusais à les regarder les poissons qui nageaient, moi! À m’imaginer à leur place, pouvoir nager à ma guise sans avoir à penser à aller à la surface pour prendre mon oxygène… Pourquoi j’étais pas un poisson, moi?

Hm… outre cela… L’attente me sembla longue, même si elle ne le fut pas réellement. Je finis par croiser les bras, penchant un peu la tête et les yeux me piquant. Je m’obligeais à ne pas frotter, et je lançai un regard noir au putain de chat dans les bras de la fille à côté. Je relevai la tête en entendant des bruits de pas et soupirai, soulager, en voyant Seiji revenir avec le chiot. Mon calvaire tirait à sa fin! Youpi! On sort le champagne, bougie et tout le tralala! J’allais enfin pouvoir sortir de cet enfer à allergie! Oh mais… mais pourquoi il repartait? Ah… le collier et tout le tintouin. Je pu enfin soufflé lorsqu’il revint pour de vrai vers moi, ayant payé le chien et le reste. Je jetai un petit coup d’œil intrigué à l’animal, me faisant pousser à l’extérieur, tandis qu’il me murmurait que je devais choisir le nom… Mauvais idée. Très mauvaise idée!

Je n’en dis mot, ne voulant gâcher la joie qui s’était emparé de mon copain, mais je me mordis la lèvre en pensant au premier truc qui me venait en tête… eumh… bon, je verrais bien. Il y avait bien 15 minutes pour réfléchir et arriver à l’appartement. Chose qui arriva bien assez tôt, et je me frottai un peu les yeux, en ayant marre de cette sensation de picotement que j’avais ressentis plus tôt à l’animalerie.

Je suivis du regard ce que fis mon copain en arrivant dans notre appartement, sans dire un mot, mais heureux d’être enfin seul. Je détestais ces regards qu’on pouvait s’attirer, surtout quand j’avais l’impression qu’on reluquait mon petit ami. C’était frustrant, et ça me donnait envie de butter tout le monde!

Sortant de mes pensées, je regardai en direction du salon, voyant que Sei me fixait eumh… et bien bizarrement. J’arquai un sourcil, pendant la tête sur le côté.

[color:6ba0=#Lightseagreen]« Kei... viens là. »

Je le rejoignis après avoir retiré mes chaussures, m’être prit stupidement les pieds dedans, rager, puis me plaçai devant lui, intrigué. Il ne fallut que quelques secondes pour que je m’asseye à ses côtés et plante mon regard dans le sien. Il pensait à quoi, en ce moment? Moi… en tout cas… il voulait un nom pour le chiot…

« Saba. »

… J’avais dit que c’était une mauvaise idée de me le demander…

«… pour le nom du chiot… »

Je devais être con pour ne pas rigoler de ce ridicule… au lieu de quoi, j’avais une quasi poker face.

« Ou Mizu… ou Umi. »

Comment ça j’étais complètement dans le champ? C’était bien de donner des noms d’éléments, plusieurs personnes le faisaient! Et moi bah… je faisais que dire ce que j’aimais… c’était anormal? Non, oui? Bah voilà! Euh…

« Hmm… »

Je me mordis la lèvre inférieur, puis appuyai ma tête contre son épaule, poussant un petit soupire. Je devais être con pour avoir peur qu’un chien me vol la vedette… façon de parler, hein. Mais être jaloux d’un animal… fallait le faire, quand même…! J’avais peur qu’il m’oublie avec la présence du petit Golden… et si plus tard le chien tentait de me piquer mon Seiji, hein?! C’était peut-être comme les filles? On ne pouvait pas leur faire confiance du premier coup! Ça non…!