Aujourd’hui en ce jour de printemps, les cerisiers sont en fleur. Bref, c’est la rentrée scolaire pour moi. Je suis maintenant un nouvel étudiant dans ce lycée, Seirin. Ce n’est pas une grosse école, cela ne fait pas longtemps qu’elle est érigée.

Mon roman à la main, je traverse sans problème les tonnes d’élèves, nouveaux, et anciens qui sont en recherche de nouveau membre pour leur club, tous aussi différent les uns des autres. Je ne m’en préoccupe guère. Qu’es-ce que je ferais dans un club de toute façon. J’avoue avoir eu un penchant pour le basket, mais c’est juste une passion, ça ne va pas plus loin.

Après les mots du directeur, que j’avais écouté attentivement, je me dirige vers ma classe. Ma place est au fond, juste derrière un géant avec une coiffure de couleur rouge. Pas de toute qu’il se fait remarqué, je vois les autres qui le fixe. Surprise et peur dans leurs regards. L’heure de l’appel, tout le monde se tourne vers ma voix, criant de stupeur. Comme d’habitude. Chaque année c’est la même chose. Et chaque année, on finit par m’oublier. Le reste du temps aussi se passa comme d’habitude, je finis par m’endormir. Mes notes sont dans la moyenne à cause de ça. Une chance que je ne suis pas stupide. Je ne crois pas que c’est le cas de mon voisin de face, qui se fait crier dessus par le prof, car il dormait aussi.

L’heure du déjeuné, je pars à l’extérieur. Je trouve un fast-food pas loin de l’école, le Maji Burger. Je commande un milk-shake à la vanille, après consultation du menu, et m’installe à une table 2 places à la fenêtre. J’ouvre mon livre et entame ma lecture là où j’avais arrêté au rassemblement. Il ne fallu pas longtemps avant que, étrangement, quelqu’un s’assoit devant moi. Je lève les yeux et vois que c’est le géant rouge…Avec je ne sais combien de burger sur son plateau. Un vrai trou noir à la place du ventre.

1..2..3..4..Ah enfin il se tourne vers moi. Nous nous fixons un moment avant qu’il ne s’étouffe presque avec son cinquième burger.

«Bordel t’es là depuis quand??!!»

«J’étais là avant toi.»

Il marmonne quelque chose que je n’entends pas. Je le fixe toujours, sirotant mon milk-shake. Il se défoule sur sa nourriture un moment avant de reprendre.

«Bref, je vois que tu es du même lycée..»

«On est dans la même classe.»

«….HEIN ??!! SÉRIEUX??!!»

«Je suis derrière toi.»

Il reste sans voix. Réaction normal des autres. Je soupire. Les miracles, c’est une fois, pas deux. L’époque du collège est révolue. D’ailleurs, je ne veux même pas m’en souvenir. C’est trop douloureux. Autant les bons que les mauvais moments.

«Au faite, je suis Kagami Taiga. Et toi?»

«…Kuroko Tetsuya.»

Pourtant, il y avait quelque chose de différent en lui. Je ne peux pas vraiment décrire ce que c’est. Une impression.  Il me tend la main pour qu’on se la serre. Je ne bouge pas.

«Quoi?»

«Sale.»

Il n’a pas l’air de comprendre. Il finit par se rendre compte de se que je voulais dire quand il regarda sa main. Il se dépêcha de s’essuyer avec une serviette en papier et me la retend. Je lui serre finalement avec un micro sourire, ce qu’il fait aussi mais plus carnassier. Il me lance par la suite un de ses burgers. J’ai faillis rater mon coup, il m’a eu par surprise.

«Tu devrais manger plus.»

«Et toi moins.»

«Rabat-joie..»


Sans m’en rendre vraiment, je fixe longuement mon cellulaire bleu ciel. Particulièrement l’écran, où es inscrit un nom et un numéro particulier. Cela c’est passer comme l’éclair.

«Tiens mon numéro. Appel quand tu veux.»

Je me demande toujours ce qu’il lui à pris. On se connait à peine que déjà à la fin de la journée il me refila son numéro de cell. Il doit être du genre rapide. Il est vrai que, on a continué à parler après les présentations qu’on s’est fait dans le resto. Ce qui est clair, on n’a pas grand-chose en commun. Mais alors vraiment pas. Une seule chose nous reliait, le basket. On avait la même passion, à la différence que lui, il le pratiquait aussi. Il m’a dit qu’il s’est inscrit à son arrivée dans le lycée. Mais pour ce qui est du reste, taille, personnalité, apparence, goût, rien en commun. Comment pouvons-nous toujours se parler ainsi? Comment pouvons-nous toujours se voir avec cela? La réponse?...Surement dans mon passé. Maintenant que j’y pense, ils se ressemblent. Pas complètement, mais je dirais un bon 75% de ressemblance…Je ne sais pas si je devrais toujours le fréquenter? Es-ce que ça va me rappeler des mauvais souvenirs? De tout mon cœur je ne l’espère pas. Cela fait un moment qu’on ne ma pas ainsi approché, ainsi…vu, depuis lui.