► Histoire :

Mizuki Ogawa, 16 ans, nolife.

Malheureux constat qu'avait établi Himeko Ogawa, 38 ans, avocate de renom. Depuis sa naissance, son fils s'était fait ermite, cloîtré dans sa chambre, les rideaux fermés. Seul son ordinateur faisait office de source de lumière dans la pièce. Comment cela s'était-il produit ? Qu'est-ce qu'elle avait fait pour que son bébé devienne un bon à rien qui passe la plupart de son temps à surfer sur internet et à jouer sur sa console ? La pauvre mère commençait vraiment à se demander si le problème venait de son tendre mari... Mais elle savait pertinemment qu'il avait en horreur tout ce qui touchait à ce monde, celui de son fils.
Après mûre réflexion, elle trouva l'origine du problème... Elle ne l'avait jamais envoyé à l'école jusqu'à maintenant. Quelle erreur, quelle épouvantable erreur ! Elle qui pensait qu'il allait mieux se développer en suivant des cours particuliers au chaud, à la maison,... Elle s'était trompée ! Comment pouvait-elle savoir que son petit allait devenir une loque humaine et non un génie, hein ? L'avocate croyait que le contact avec les autres enfants aurait nui à son bon développement. Mizuki était le fils d'une avocate talentueuse et d'un cadre talentueux... Il ne pouvait qu'être un enfant talentueux et irréprochable ! Persuadée que tout cela n'était pas de sa faute, la rejetant plutôt sur toute la misère du monde, Himeko Ogawa essayait de trouver un moyen de changer le destin de son adorable fils - c'est elle qui le dit...

"Je ne veux pas pour belle-fille un personnage en 3D aux formes complètement irréalistes... Il faut absolument que je le sorte de là ! Murmura-t-elle à elle-même tout en enfilant son manteau et ses bottes. Mizuki ! Je vais au cabinet ! Je pense revenir vers 20h !"

Aucune réponse. Qu'est-ce qu'elle attendait de plus ? C'était son fils après tout. Après s'être bien préparée pour faire face aux vents froids de l'hiver et salué son majordome Sebastian, Himeko se dirigea vers la boite aux lettres. Elle était remplie de nombreux prospectus faisant la publicité des lycées dans la région. Son premier réflexe, normalement, dès qu'elle les voit, était de les jeter, n'en ayant pas besoin. Cependant, là, ses prunelles restèrent fixer sur eux pendant au moins une bonne dizaine de minutes. Elle les examinait un par un, essayant de trouver le meilleur établissement. Elle ne pensait pas devoir faire ça, mais la situation était trop grave pour qu'on emploie pas les grands moyens...

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"Voilà, on est arrivé, Ogawa-kun. Fit le chauffeur d'une voix encourageante à son passager. Le lycée Kaijou."

Mizuki n'avait pas tout saisi à l'instant. Tout s'était déroulé trop vite ! En un magnifique jour d'avril, alors qu'il faisait tranquillement du leveling en compagnie de sa charmante elfe élémentaliste du doux nom de Manaa dans les plaines du royaume d'Argule, deux armoires à glace en costard s'étaient infiltrés dans son antre pourtant impénétrable - il avait fait posé un verrou que seule sa Keyblade en carton pouvait ouvrir - et l'avaient fait sortir de force sous le regard attristé de sa mère. Comment avait-elle pu faire ça à son adorable fiston - c'est lui qui le dit - ? Il n'avait rien fait d'autre que de regarder des photos de son idol préférée et télécharger un jeu illégalement sur internet ! Mère indigne ! Heureusement qu'il avait pris ses lunettes de soleil pendant son kidnapping... Sinon, il ne donnerait pas cher de ses pauvres rétines.
Après avoir inspiré et expiré plusieurs fois, l'adolescent se décida enfin de sortir de la limousine qui faisait encore l'objet de nombreux regards complètement subjugués par la bête de luxe. L'extérieur était vraiment oppressant. Tous ces yeux tournés vers lui... Ca lui donnait la chair de poule. Se dirigeant très rapidement vers le tableau d'affichage où les classes étaient affichées, fixant ses pieds, intimidé par la populace, Mizuki bouscula un autre lycéen. La journée commençait bien, dites donc ! Il n'avait fait qu'un pas dans le monde extérieur et il s'était déjà mis un élève sur le dos ! Il devait s'excuser avant que ça dégénère... Mais, à sa plus grande surprise, il n'eut pas besoin de le faire.

"Oh, excuse-moi, je ne t'avais pas vu ! S'excusa le blond qu'il avait poussé.

- Mimirin-chan...

- Eh...?"

Ce garçon lui ressemblait un peu à son idol virtuelle, Mimirin-chan. Il ne savait pas que cela pouvait exister ! Voulant mieux le voir, Mizuki enleva ses lunettes de soleil. Après quelques minutes d'adaptation à la lumière, il fixa intensément l'autre, celui-ci commençant vraiment à être très mal à l'aise. Heureusement que la mélodieuse sonnerie du lycée était là pour le sauver !

A son plus grand plaisir, le jeune Ogawa retrouva la réincarnation de son idol dans sa classe. Il était pour une fois très reconnaissant et commençait à louer sa mère pour l'avoir inscrit ici.

Pendant une semaine, Mizuki s'était décidé de suivre le jeune blond de ses rêves à la trace, jusqu'à arriver au terrain de basketball du lycée. Alors, son idol aimait le basket ? Ca ne l'emballait pas trop, à première vue. Le sport et lui faisaient deux. Déçu, il commença à rebrousser chemin jusqu'à ce qu'il entende le crissement des chaussures sur le terrain et des cris d'encouragements qui venaient du banc de touche. Ca avait l'air excitant tout d'un coup ! Après quelques minutes d'hésitation, Mizuki se détermina enfin à retourner regarder le spectacle que lui offraient les membres du club de basket.

"Ouah..."

Ce fut la seule chose qui a pu sortir de la bouche béante d'émerveillement de Mizuki Ogawa, 16 ans, futur membre du club de basketball de Kaijou.