Taiga avait reçu, comme tous les élèves des lycées environnant, cette invitation. Il avait lâché un soupire las mais ne l’avait pas jeté. Après tout, ce serait peut-être l’occasion de passer une bonne soirée. Il n’avait jamais été fan des soirées déguisé mais ayant vécu aux États-Unis pendant un moment, il avait déjà participé à des soirées d’Halloween locales.

Le jour venu, il rentra des cours et se dirigea vers la salle de bain de son petit appartement. Il se déshabilla d’un geste mécanique et entra sous le jet d’eau chaude. Le liquide indispensable à la vie s’écoulait le long de son corps nu et marqué par quelques cicatrices ci et là. Il n’avait pas à se plaindre de son corps. Il était grand, ses muscles étaient biens dessinés et sa peau, bien qu’un peu abîmer, était d’une couleur caramel que n’importe qui aurait pu vouloir gouter. Il resta un moment sous le jet d’eau, poussant toujours un peu plus la température jusqu’à ce que son corps ne supporte plus la chaleur. A ce moment-là il attrapa son gel douche à la pomme et se lava rapidement, sortant alors après un petit quart d’heure passé sous la douche. Il noua une serviette éponge bleu à sa taille pour dissimulé son intimité et quitta la pièce, les gouttes d’eau roulant le long de sa peau pour s’écrasé sur le parquet. Il ouvrit le placard qui lui servait de penderie et attrapa un carton qu’il n’avait pas défait. Il l’ouvrit et observa son contenu longuement. C’était tous les costumes des dernières années. Il en prit un au hasard et commença à l’enfiler.

Boxer, pantalon de soie, chemise cintrée. Le tout en noir. Un nœud papillon, rouge sang, et des chaussures toutes aussi noires que le reste. Il noua une cape bi-couleur au nœud papillon. Le dessus était noir, le dessous rouge. Et il attrapa, dans le fond du carton, un loup. Un masque qui n’était posé que sur ses yeux et qui laissait tout le reste totalement libre. Lui aussi était noir mais brodé de fil rouges. Il fallait dire que ce costume lui allait comme un gant, il avait été réalisé pour lui par une de ses amies de collège de l’époque.

C’est ainsi vêtu qu’il quitta la maison pour se rendre à l'adresse donnée. Il était aux environs de vingt heures et la nuit était déjà tombée sur la ville. Arrivé devant la bâtisse, elle aussi parée de milles citrouilles et autres décorations sensées effrayer les foules. Il ricana et grimpa les étages. Ils parlaient du 14éme dans l’invitation alors il s’y arrêta. Maintenant, il devait trouver qui était sa cavalière. Ou son cavalier. Il commença alors à avancer dans les couloirs la recherche d’âme qui vive…