Un soir de septembre, une maison était en effervescence. Tous courraient, à droite, à gauche, avec un seul but, aider à cet accouchement qui se faisait à domicile. Pourquoi ? Car, c'était un souhait de la mère et c'était en vogue, cette mode de donner naissance à un bambin chez soi, au coin du feu, à l'abri du bruit d'un hôpital, des autres naissances, des cris et des pleurs des nouveau-nés. En principe, vous étiez toujours mieux chez vous, que dans une clinique. Donc, la mère avait pris sa décision, malgré le désaccord du père et les traits inquiets du futur grand-frère. Mais, Rukia était une tête de mule, une véritable, butée et rien ne l'avait fait changer d'avis. C'est pourquoi, le bordel était à son paroxysme dans l'immense villa.

Le bambin fit entendre ses pleurs pour la première fois à 23H47, précisément. On vérifia l'état de santé du garçonnet. Il était en parfait état, il respirait normalement, ses yeux bleus pétillaient déjà de malices et ses parents étaient aux anges. Le grand-frère aussi, par ailleurs. Ils avaient décidé de le nommer Ren, après un débat mouvementé ou chaque prénom plus farfelu était sorti. Mais, la chance avait été due côté de l'enfant, il avait hérité d'un prénom plutôt normal et facile à écrire. Que vouloir de plus ?


Une enfance paisible. Non, plus que paisible, une enfance de choix, dans la richesse et l'amour. Il vivait dans un cocon familial, heureux, loin de tout souci. Il avait beau avoir un père toujours absent, qu'il apercevait davantage à la télévision qu'à la maison, Akatsuki Jr two. c'est toujours considéré comme chanceux. Il avait une mère, toujours présente et se pliant en quatre pour le petit bout qu'il était. Un grand-frère, énergique et affectueux, du nom de Kaname et, de trois ans son ainé. Une famille normale, du moins à l'intérieur, car avec un parent Basketteur professionnel, évoluant dans une ligue NBA, n'était pas aisé, mais ils étaient avant-tout vu comme un foyer de luxe, attirant les regards haineux ou envieux.

Akatsuki a toujours eu la chance de fréquenter des écoles de choix. Des écoles privées, relativement cher, pour gens aisé, mais il n'a jamais cherché à s'en vanter. Non, il allait où on lui disait d'aller, lui. Il étudiait gentiment, faisait des activités externes, dont le chant et la danse, mais surtout le basket, il avait des amis, beaucoup, peut-être un peu trop. Mais, il ne repoussait personne, car ce n'était qu'un gosse qui appréciait rigoler, s'amuser et être entouré de monde.


Comment vous expliquer ce petit désagrément qui est apparu en douceur et a fini par prendre de l'ampleur, beaucoup d'ampleur. Tellement, que cela en ait devenu maladif et insupportable pour le garçon. Mais, commençons par vous expliquez quand son allergie est apparue. Il était en deuxième année de collège, en Amérique, non loin de NY pour être précis et, étonnement populaire auprès des filles, ainsi que bon en classe, le genre d'adolescent qui peut facilement faire rêver, mais qui ne cherche pas à le faire. Au début, il ne faisait que repousser gentiment les demoiselles, puis ça a commencé à doucement l'agacer, jusqu'au jour où il a fini par renvoyer méchamment une énième camarade. Non, il n'était pas intéressé et non, il ne sortirait avec personne, qu'on lui lâche les baskets deux secondes et qu'on aille voir ailleurs s'il y était. Pour qui, pourquoi, à partir de ce jour, il a sincèrement commencé à trouver les femmes irritantes, énervantes et ça a fini par se déclencher. De quoi ? Et bien, ses horribles démangeaisons dès qu'une demoiselle l'approche ! C'est l'enfer pour lui. Ça gratte, ça s'enflamme et c'est insupportable. Bien souvent au collège, on l'a pris pour un fou, puis il a fini par expliquer qu'il était simplement allergique à certaines choses et ça a fini par passer. On le regardait de travers lorsqu'on le voyait s'enfuir, en sautillant comme un kangourou après avoir communiqué avec une camarade de classe féminine, mais rien de plus... La seule personne qu'il avait finie par réussir à supporter, sans mal, c'était sa mère.

On l'emmena même voir un psychologue, qui finit par montrer l'évidence : Ren ne supportait plus vraiment la présence des femmes et cela se démontrait par ses démangeaisons. Mais, sincèrement, il se passerait bien de ce problème, très étrange de surcroit...



Finalement, il entra au lycée, à Suzaku, car ses parents s'étant séparés, il avait suivi le mouvement et son père au Japon, qui avait décidé qu'un retour aux sources était une la meilleure manière d'avancer pour prendre un nouveau départ. Sans grande difficulté, avec un certain ennui même, il entame sa première année. La routine était devenue exaspérante et son comportement avait irrémédiablement changé, évoluant vers un aspect beaucoup moins sympathique et avenant, se renfermant quelque peu. Il offrait à ses camarades un visage sans expression, une attitude flegmatique, mais surtout, était distant, horriblement distant et donc par principe : solitaire. Il s'y était habitué et finalement, ce n'était pas plus mal. Nul bruit, simplement le son de sa respiration. Alone. Parfois, il faisait entendre le son de sa voix, lorsqu'il pensait être seul et une fois ne fut pas de coutume, on le prit la main dans le sac. Il obtint alors le statut de chanteur timide. Et les gens s'approchèrent à nouveau de lui. Ren, il était le p'tit nouveau revenu d'Amérique, solitaire, pas bavard et timide, mais intelligent, beau et il chantait bien. Ren, il n'avait surtout rien demandé et il voulait qu'on lui foute la paix. Le divorce de ses parents avait eu un impact négatif sur l'adolescent...

Et puis, il avait croisé la route, sa route. Par hasard, mais ça marqua un tournant. C'était rare, mais l'adolescent avait déambulé en ville, seul, jusqu'à finir par s'attirer des ennuis en marchant dans des endroits peu recommandables. Dire qu'il était amoché était plutôt ironique, mais pourtant, il avait toujours ce visage stoïque et impénétrable après s'être fait tabasser et avoir mordu la poussière. Tsubaki. Son futur manager. Son "sauveur", mais surtout celui qui l'a encouragé, compris. Il avait seize ans plus quelques mois et, il allait tenter sa chance dans quelque chose de nouveau, de stimulant. Il allait tenter de devenir chanteur ! Mieux, de rejoindre ce groupe qui faisait parler d'eux. Un nouveau membre, pour une nouvelle vie.


Depuis deux ans, il exerce en tant que chanteur et, depuis six mois, il a repris sérieusement le basket. Comme au bon vieux temps. Il a aussi fait des apparitions dans des clips, dans des publicités, sur des affiches, mais aussi sur scène. Il offre sa voix et ses talents de danseurs au groupe. Pourtant, ça ne lui monte pas à la tête, au contraire, il a continué ses études en parallèle, comme il pouvait, souhaitant s'améliorer toujours plus, visant plus haut. Gérer début de carrière et basket est un véritable enfer, surtout qu'il tient à garder un bon niveau d'étude et il n'est pas rare qu'il se surmène. Pourtant, il veut simplement devenir le meilleur quelque part, ou au moins, se faire une place. Et, se donner à cent-pour-cent fait partie de son vocabulaire. Il a retrouvé son enthousiasme. Mieux, pour marquer se tournant, il a de nouveau changé de lycée. Too. Il a entendu parler de cet établissement, de son équipe et souhaite par dessus tout, ce détacher de cet esprit de richesse dans lequel il baigne depuis toujours. Étonnement, son père lui a laissé carte libre... Il rejoint donc ce prodigieux lycée au cours de sa seconde année de lycée.