«Son histoire n'est pas aussi douce qu'une sucrerie, mais pas aussi horrible que le pire des vices. »Il était là, debout devant une foule immense qui le regardait comme si elle attendait quelque chose. Ses yeux gris balayèrent les nombreux personnes du regard puis il soupira. Il venait juste de finir son discours. Le premier de sa carrière de politicien. C'était fini. Le stress de bafouiller à chaque mot envolé, la peur de trébucher dans un quelconque fil plus là. Il ne restait plus que lui et sa confiance. Si il avait réussit ce soir, à parler devant tant de monde ainsi que devant les caméras de télévisions retransmettant tout son blabla en direct, il survivrait aux prochains. Enfin, il l'espérait.
L'ébène fit un signe de main et quitta la mini scène sur la quelle il était monté pour parler. En trois ans de carrière, c'était la première fois qu'il avait à parler de crise économique. Puis d'un côté, il s'en fichait. Ses parents lui avaient obligé à étudier la politique... et il l'avait fait sans rechigner. Mais le coté positif, c'était les filles qui affluaient autour de lui comme des insectes autour de la lumière d'un lampadaire le soir. Puis étant jeune, ça aidait aussi au niveau des conquêtes.
Et c'est après une soirée fort arrosée qu'il déambulait dans les rues, mains dans les poches de son costume noir, jouant avec les clés de sa subaru. Quand il s'arrêta près de sa voiture, qu'il leva les yeux, il se figea. Il cligna plusieurs fois des yeux, mais non rien à faire. Devant lui, à quelques mètres tout juste, une jeune femme aux cheveux étonnamment... vers virant légèrement sur le turquoise se fichait contre un homme qui encaissait s'en rien dire. Et lui, il était là, à les regarder presque avec envie.
Il secoua la tête, ouvrit la portière de sa Subaru et parti comme si de rien n'était après s'y être glissé. Ce n'est qu'une fois dans son appartement qu'il se frappa le front ( dédicace à Shin qui le fait sans arrêt et à chaque connerie que je lâche... donc toujours =D ). Il se mit ensuite dans son canapé, se traitant d'idiot. Et si cette femme avait des problèmes ? Il aurait aidé si ça avait été le cas ! Mais non lui il regardait puis partait.
Et les abysses du sommeil le gagnèrent bien vite ( nouvelle dédicaces à Shin : Mon asmo m'attend toujours dans les abysses =D ). Ce n'est qu'au petit matin qu'il se réveilla. Il rejoint la salle de bain où il prit une douche et où il s'habilla. Il prit vite un petit déjeuner puis parti.
A son bureau l'attendaient déjà des dossiers à traiter. Il grogna. A son cinquième dossier, il cligna des yeux. Qu'est-ce qu'un dossier portant sur une association d'enfant malade faisait sur son bureau ? C'était nouveau ? Il fronça les sourcils avant d'ouvrir le dossier pour y jeter un coup d'oeil. Le froncement de ses sourcils disparut aussitôt quand il vit la photo de la principale intéressée. Il cligna des yeux puis esquissa un sourire. Même si ce n'était pas de son domaine, il allait traiter le dossier avec joie. Une si jolie italienne ne pouvait se faufiler entre ses doigts. C'était insensé, il devait l'avoir, ou tout du moins, essayer.
Il se leva alors, prenant note de l'adresse de l’hôtel où la femme séjournait et parti aussitôt.
Qui aurait crût qu'un simple dossier sur une association d'enfant malade allait les faire se rencontrer ? Personne n'aurait réussit à prédire ça. Personne. Même pas les plus proches amies de la concernée. Ca avait pourtant débuté de la manière la plus simple.
« On frappe à la porte Anna !
-C'est booon ! J'y vais ! »
Quand elle ouvrit la porte, elle resta bouche bée. Devant elle se dressait un homme séduisant, à l'allure fière, grand et élancé aux cheveux ébènes et aux yeux couleurs fumée. Quelques mèches noires retombaient sur son front. Elle n'y arrivait pas, c'était pour elle impossible de ne pas le regarder dans les yeux. Quand elle reprit ses esprits, ce fut quand l'homme devant elle se racla la gorge.
« Je... je peux faire quelque chose pour vous... monsieur ?
-Je suis ici pour Anna Marcuani. C'est moi qui traite son... dossier.
-C'est... moi.
-Bien. Matthew Carter. »
Il tend la main et elle, elle le regarde. Elle eut un moment de flottement avant d'écarquiller les yeux. Comment ça se fait qu'un homme politique qu'elle avait vu à la télé la veille avait en charge son dossier ? Ce n'était pas censé être un homme travaillant dans ce domaine ?
« En... enchanté .. ? »
Il fronce les sourcils et c'est avec une joie non dissimulée qu'elle le fait entrer. Dans la petite suite d'hôtel, deux autres filles le fixaient. Matthew émit un grognement.
« C'est ma sœur, fit-elle en montrant une brune. Et elle une amie. »
La seule réaction fut un mouvement de la tête. Puis il s'installa dans la canapé avant de sortir les papiers nécessaires qu'il avait préparés.