Un transfère. Ca, c'était la meilleure ! En plus de ça, il devait changer de logement ! Il se voyait mal aller tout les jours ( ou presque.... ) de la région d'Akita à cette région dont il ne connaissait rien. Tss à dire qu'il avait juste commencé à s'habituer à Yosen...

Maintenant, il avait quand même réussi à avoir de l'argent ! Son père, richissime au passage, lui avait enfin donné de l'argent. Il était temps. De plus, il l'avait inscrit dans un nouveau lycée. Suzaku, un truc comme ça. Bon d'accord. Quand il avait appris que son père était en fait un homme pleins aux as, il n'avait pas hésité une seconde. Il lui avait sonné et l'avait menacé en lui disant que si il ne savait pas se payé les choses qu'il voulait, il irait porté plainte pour négligence. D'un côté c'était vrai. Son père était censé lui donner de l'argent chaque mois et il n'avait rien reçut depuis plusieurs mois !

Puis ce n'est qu'une fois arrivé dans la ville la plus proche de son nouveau lycée qu'il apprit qu'il y avait encore plusieurs kilomètre le séparant de Suzaku. Mais quand il découvrit l'appartement où il allait vivre, appartement que son père lui avait gentiment offert, il avait manqué de tombé là. Appartement luxueux à souhait et assez grand pour une bonne vingtaine de personne. Y avait pas à dire, il en avait profité de son appartement avec un nouvel amant d'un soir pour couronner le tout. Puis la bouffe qu'il avait trouvé dans son appartement était tout simplement délicieuse.

Ce n'est qu'au petit matin qu'il vit un mot sur son réfrigérateur.
« Cher monsieur Senju,
J'espère que le repas sera à votre goût, j'ai passée du temps à vous le préparer.

Georgia. »

Monsieur ? Georgia ? C'était qui celle là ? Il fronça les sourcils puis soupira. Il demanderait plus tard à son père. Pour l'instant, il devait faire bonne figure en allant à son premier jour de lycée à la Suzaku Gakuen. Lycée de gosses de riches d'après son père. Il ne tarda pas à découvrir son uniforme scolaire. Blanc immaculé aux extrémités dorées. Il haussa un sourcil, prit l'uniforme et fila dans la salle de bain où il prit une douche avant de l'enfiler.

Il se dépêcha de prendre un petit déjeuner et de faire sa petit vaisselle avant d'aller dans sa chambre et de remplir son sac de cours mais aussi de sport. Il comptait juste être présent pendant les deux premières heures, après il sécherait. Le jour où on le verra plus d'un jour entier en cours, c'est qu'il est malade ou qu'on l'y a forcé de façon... spectaculaire.

Il se précipita hors de son immeuble pour avoir son bus à temps. Chose qu'il eu. Puis une heure de trajet ce fit. Ville, ville, ville puis paysage. Quarante minutes à voir défiler le paysage pour se retrouver à juste deux kilomètres de sa ville. C'était quoi le problème du chauffeur à faire pareil détour pour rien ?

Quand il se rendit devant son lycée, il resta bouche bée. Putain c'était en effet une école de bourges ! Blanche... très blanche. Parterres de fleurs, banc et tout l'outillage de la parfaite école de riche. Bon, cinq minutes avant d'aller dans le bureau du principal de Suzaku.  Seiji prit une grosse bouffée d'air avant de traverser la cours, d'entrer dans le bâtiment qu'il espérait était, le principal et demanda à l'accueil le bureau de ce cher principal. Ce fut une femme à lunettes qui le conduisit. Une vraie triplette cette bonne femme. Si ce n'était pas son premier jour, il l'aurait bien poussée dans les escaliers pour voir si elle allait roulée à cause de sa grande taille. A cette pensée, il se mit à rire.

Puis vint le moment du : je me présente à ce cher principal et il faut que je fasse comme si j'étais l'élève le plus brillant du monde ! Il frappa à la porte et attendit qu'on lui autorise l'accès. Une fois l'accès autorisé, il entra et se dirigea vers le bureau en chêne brillant. Il s'arrêta et fit une courbette avant de se présenter.

« Seiji Senju monsieur, élève transféré du lycée Yosen.
-Bien assied toi on va remplir la paperasse restante. »

Après trente putain de minutes, il sorti enfin du bureau. Il chercha avec l'aide d'un morceau de papier sa classe. Et il s'arrêta devant une porte avec au dessus 3A1. Il soupira, frappa de nouveau à une porte et entra une fois qu'il eut été autorisé à pénétrer dans la pièce. Il rejoignit le professeur avant de donner un autre papier que celui-ci s'empressa de lui avant de lui adresser un sourire puis de le regarder de bas en haut.

« Chers élèves, je vous présente un nouvelle élève. Il s'agit de Senju Seiji, transféré de Yosen Hight. Faites lui un bon accueil. Maintenant Senju-san, tu peux prendre place. »

Et il ne se fit pas prier. Il prit place à la seule place restante qui était au dernier rang près de la fenêtre. Il défit son sac après avoir posé son sac de sport et sorti juste un carnet et un bic. N'écoutant déjà pas le cours, il se fit réprimander et il injuria déjà le professeur qui se tut bien vite. Premier cours passé, au deuxième !

En attendant le professeur, il se permit un coup d'oeil dans sa classe et remarqua bien vite qu'il y avait plus de filles en train de le mater que de mecs. Il émit un grognement puis se mit à contempler l'extérieur.

Deuxième heures passée, il s'éclipsa aussi furtivement que possible et chercha désespérément le terrain de basket qu'il trouva au bout de vingt minutes. Stupide école trop grande pour lui. Terrain immense ! Il resta bouche bée puis y entra. Regardant autour de lui, il ne vit personne. Il se déshabilla pour enfiler une tenue de sport. Il sortit après de son sac un ballon de basket qu'il fit rebondir sur le sol.

Enfin, il allait pouvoir faire quelque chose qu'il aimait.

Il fit quelques paniers. C'est bizarre de penser qu'il pourrait plus voir aussi souvent qu'avant l'homme qu'il considérait comme son frère. Shinrei lui manquerait à coup sûr. Comme ce barman drogué. Il s'entendait bien avec lui en fait. Puis ça avait été un bon coup. Il soupira avant de passer son avant-bras sur son front puis recommence à dribbler.

Comment de temps ça faisait qu'il n'avait plus touché un ballon ? Plusieurs mois. Mais fort heureusement, il n'avait pas perdu la main. Un sourire ravit se dessina sur ses lèvres. Il leva les bras en plein saut et lâcha la balle qui atterri dans le panier. Il récupéré la balle d'un geste agile et se dirige vers l'autre rapidement avant de marquer un second panier. Seul, c'était amusant au début. Là, il commençait à s'ennuyer.

Quand il se retourne, il voit quelqu'un venir. Il le fixa alors d'un air impassible puis pivota sur ses talons pour de nouveau dribbler. Avec un ballon en main, son envie de sexe, ça passait après. A la limite, son ballon c'était sa drogue. Sa cocaïne. Il fait penser le ballon d'une main à l'autre de plus en plus rapidement.

- Et bien! C'est seulement le premier jour et déjà on sèche les cours? Quel vilain garçon...

Là, Seiji acquiesça un sourire moqueur aussi et se tourna vers le garçon qu'il reconnu. Il était dans sa classe. Vilaine garçon ? Seiji ? Mais non pas du tout ! Ce n'était absolument pas le genre de garçon qui aimait bourré dans le tas et se battre ou encore faire chier son monde et faire sa putain un peu partout ! Pas du tout ! Il ne volait pas non plus ! Il n'emmerdait pas les vieux comme les jeunes. Il n'agressait pas les gens et ne faisait pas son chieur...
Bon d'accord il faisait son chieur, provoquait, bourrait dans le tas, emmerdait jeunes comme vieux, volait de temps à autres, faisait sa putain et on en passe. Et alors ? Oui Seiji Senju, jeune lycée en terminal et basketteur était un vilain garçon.

Il fixa l'ébène et sourit de nouveau. Et cette fois de façon provocante. Puis il soupira. Ses yeux détaillaient chaque parcelle de peau du nouvel arrivant. Ses yeux bleus étaient magnifique, s'accordant à merveille avec ses cheveux charbon, sa peau légèrement bronzée faisait ressortir ces deux couleurs. Il voyait facilement derrière ces vêtements de sport qu'il était taillé suffisamment pour le sport. Mais il lisait aussi facilement, qu'aujourd'hui, il avait décidé d'emmerder quelqu'un. Et cette lueur dansant dans ses prunelles bleues le trahissait.

Seiji fronça les sourcils avant de répondre.

« Vilain garçon ? Moi ? C'est petit comme mot pour me définir tu sais... truc ? Mouais ça te va bien comme surnom. »

Il pivota de nouveau sur ses talons, repartant à l'assaut du panier. Il voulait être capable de joueur à n'importe quel porte au basket. Pour ce faire, il s’entraînait aux dunks, aux tires à trois points et on en passe. Le bleuté arriva rapidement, balle à la main près du panier, sauta et mit la balle dans le panier après l'avoir tenu d'une main. Il atterri sur le sol et attrapa sa balle avec la quelle il reprit ses dribble.

Il se tourna vers le noiraud, le fixa une nouvelle fois puis sourit de nouveau.

« Tu veux jouer ? »

Bah il avait aussi une balle en main, autant le faire jouer. Puis ça serait moins chiant à deux que seul. Puis c'est pas souvent qu'on joue avec quelqu'un de sexy et qui est dans sa classe !

Seiji le fixa encore un moment puis l'ébène balança son ballon et se dirigea vers lui. La première constatation qu'il fit, c'est : il est plus petit que moi de deux trois centimètres. Bon pas que cela le dérangeait ou quoi que ce soit, juste qu'il avait crût bon de devoir faire cette constatation. Il faisait toujours ça quand une personne, un homme le plus souvent, s'approchait de lui. C'était une habitude prise à l'époque ou son frère vivait toujours chez leurs parents avec lui. A ce moment là, Ryushiro était sympa, marrant et attentionné envers lui. Mais ça, c'était avant. A cette pensée, une lueur mélancolique passa brièvement dans ses yeux bleus rois.

Il secoua la tête avant de regarder une nouvelle fois son futur adversaire. Il était à plusieurs centimètre de lui, et pourtant, il sentait son odeur. Il sentait bon. Quel shampoing de bourge utilisait-il ? C'était son odeur naturelle ? C'était une odeur comme celle là qui l'attirait toujours dans les problèmes ou dans le lit d'un énième amant. Seiji grimaça et recula d'un ou deux pas. Si il restait trop près, il risquait de sauter dessus.Il en était capable. Puis son éternel sourire moqueur scotché sur ses lèvres faisait sonner l'alarme chez le bleuté qui n'en prenait pas compte. Alarme de quoi ? Danger danger ou saute lui dessus ? Il acquiesça un petit sourire.

-On se fout des règlements? On est que deux de toute façon.

Si on se foutait des règles ? Bien sûr ! Seiji ne suivait jamais les règles ! Que ce soit au basket ou ailleurs. C'était lui qui faisait ses règles. Règles qui se résumaient à : pousser, faire en sorte que l'adversaire se trébuche, provoquer, insulter, énerver, mettre à fleur de peau. Bon, il se faisait toujours mettre hors du terrain avant la fin du premier quart-temps. Et ça arrivait tellement souvent, que son dernier coach ne le prenait même plus pour les matchs et l'avait exclu des entraînements. C'était comme ça, à cause de lui, que Seiji avait fini par être renvoyé chez lui pendant une semaine. Et c'était grâce à lui, qu'il avait commencé à sécher les journées entière. Il se présentait en cours dix minutes puis partait. Il ne venait que pour les entraînements. Enlevez lui ça, et il n'avait plus rien pour le divertir sauf ses coups d'un soir qui finissent en stalkeurs professionnels. Y avait rien à dire, Seiji était du genre : j'attire les gens à problème car je suis un problème à moi seul.

« Si on se fout des règles ? Tu m'as déjà bien regardé ? J'ai l'air d'avoir déjà suivi des règles ? »

Et le tout dit d'une voix presque froide et un visage impassible. Il ferma les yeux, secoua la tête et émit un grognement. Il déposa sa balle sur le sol de façon délicate. Après tout, c'était le dernier bien que sa mère lui avait offert avant sa mort. Il lança un coup d'oeil à l'ébène puis se dirigea vers un banc près du quel il enleva son haut avec le quel il s'épongea un peu le visage. Il prit ensuite une bouteille d'eau qu'il avait emporté avec lui, l'ouvrit et en vida un peu le contenu.

Quand il déposa la bouteille, il se tourna vers le garçon de sa classe, se dirigea vers lui, prit sa balle en main et refit des dribbles, leva les bras et lança la balle qui atterri dans le panier. C'était son jour de chance ou quoi ? Il savait viser, c'était vrai. Mais les paniers trois points, il les ratait une fois sur deux. Et là, aucun paniers ratés ! A croire que ce type là, truc, portait chance.

Il était en train de jouer seul quand lors d'un rebond, l'ébène prit le ballon et alla marquer un panier. Sur le coup, Seiji resta sur place puis émit un grognement. Il pivota sur ses talons et avança en trottinant -toujours torse nu- vers son compagnon de jeu. D'ailleurs, il ne savait même pas son nom et prénom. Lui, au moins, il connaissait son prénom. Il émit un nouveau grognement. Puis il s'arrêta à côté de lui, le frôlant après que celui-ci lui ai posé sa question.

« -Dis... il est important pour toi, ce ballon? »

Si il était important ? Bien sûr que non, c'était juste un vulgaire ballon acheté l'heure avant les cours dans la magasin au coin de la rue. A croire que ce type le faisait exprès. Bien évidemment qu'il était précieux ! Il était le dernier cadeau qu'il avait reçut de sa défunte mère. Elle lui avait offert quelques jours avant sa mort. Il ne l'avait d'ailleurs vraiment touché que quand il avait besoin d'un certain réconfort.

Il lança alors un regard vide vers le plus petit et poussa un sourire avant de cligner des yeux et de baisser la tête. Oui, ce ballon lui était précieux. Il était plus précieux que n'importe quoi et n'importe qui. Autant dire que c'était le seul truc qu'il lui restait de sa mère et qui lui avait permit de tenir le coup quand son père avait commencé à le délaissé à la mère de sa femme. Puis y avait aussi eut le départ de son aîné. Aîné ? Il ne savait même pas si il pouvait appeler ce type frère ! Il préférait Shinrei. Lui au moins, même si c'était pas un membre de sa famille, il était doux, câlin et compréhensif. Quoi que un peu con. Il eut un petit rire puis se mit à regarder le noir de cheveux.

« Si il est précieux pour moi ? Oui. Il est la seule chose qu'il me reste de la seule personne s'étant occupée de moi avant sa mort... »

Puis il soupira, prit le ballon hors des mains de son camarade de classe et se dirigea en vitesse vers le panier où il fit une nouvelle fois passer la balle. Il se tourna ensuite vers l'adolescent après avoir eu la balle.

« Au fait, tu connais mon nom et mon prénom, mais moi je sais ni l'un ni l'autre. Si tu veux que j'arrête de t’appeler truc, présente toi. »

Et le tout dit avec un sourire. Qu'il en profite bien, Seiji ne souriait pas beaucoup. Surtout de cette façon là. Un vrai sourire. Un sourire sincère.

Il se présente tranquille. Keiji. Un beau prénom ça. Puis il semble... frustré, gêné ? Ou autre chose ? Seiji fronça les sourcils quand Kei' lui demanda de façon tellement gentille de remettre son haut. Et puis quoi encore. Comme si il allait foutre sur son dos son tee-shirt parce que monsieur l'a demandé. Le bleuté émit alors un grognement et voulu faire un pas en avant, mais l'ébène s'était retourner, affirmant qu'il rentrait... Où ? Chez lui ? Là, il s'arrêta et recommença à dribble le plus naturellement du monde.

Mais bon, à croire que truc n'en avait pas fini avec Seiji. Il avait fait semblant de vouloir viser la panier en lançant sa balle. Il croyait que le transféré était con ou quoi ? Celui-ci fronça d'ailleurs les sourcils et grogna. Ni une ni deux, il se dirigea vers le banc, lâcha la balle comme il aurait lâcher n'importe quelle autre balle. Il prit son haut, se dirigea vers l'ébène à grande enjambées et jeta sur lui son tee-shirt. Il se rapprocha encore un peu, n'étant seulement qu'à quelques centimètre et se pencha, murmurant quelques mots.

« Je veux bien faire semblant d'être sympa et gentil, mais j'ai plusieurs défauts et aucunes qualités. Et un de ses défauts est que je m'énerve vite. »

Oui, c'était vrai. Pour lui, il n'avait aucunes qualités et n'avait que des défauts. Il se recula, le regardant de bas en haut puis fit un sourire dément made in Seiji  avant de le regarder froidement. Il l'observa quelques instants avant d'aller prendre son sac après y avoir ranger balle et bouteille et passa à côté de lui, le bousculant. Direction la piscine du lycée.
Dans un bâtiment si grand, il devait bien y avoir une ou deux piscines non ? Puis il était peut-être temps qu'il se jette à l'eau. Ayant en phobie l'eau, il n'avait jamais mit un pied, un doigt, un cheveux dans une piscine. Ca allait être marrant. Voir Seiji Senju, en maillot, au bord d'une piscine, totalement tétanisé par de l'eau. Il se voyait déjà noyer et encore noyer. En manque d'air dans ce liquide chloré.

Il déglutit à cette pensée, et se dirigea vers un plan du lycée devant le quel il cligna des yeux. Alors piscine piscine piscine. Putain. De l'autre côté du lycée ! Fuck ! Bon. Il était décider à apprendre à nager. Seul. Mais il allait apprendre. Un noyé en plus ou de moins ça ferait rien de toute façon. Il se dirigea alors à son aise ( en courant quoi ) vers les vestiaires de la piscine, se changea pour se mettre en maillot. Il se dirigea alors en traînant les pieds vers le piscine. L'odeur de chlore lui brûlant déjà les narines.

Putain il devait se calmer. Ce connard l'avait énervé et comme un con il n'avait rien fait. C'était une première ! Mais là, le plus urgent était le décision du : je saute ou pas...

Il était là, à regarder l'eau d'un air tantôt absent, tantôt horrifier. Il faisait quoi ? Il se jetait à l'eau et risquait de couler ou attendait qu'on le pousse et risquait de couler ? Bon, l'eau c'était pas si terrible... si ? Bien sûr que c'était terrible ! Si on va sur un bateau et qu'il coule on meurt ! Si on tombe au bord d'une piscine écraser par une baleine d'eau douce on meurt ! Si on... tombe ivre dans une rigole et qu'il pleut, on meurt... Et le tout noyé ! Normal quoi de regarder l'eau bizarrement. Surtout quand son stupide aîné avait tenté de le noyer.

Bon, trois, deux, un il

« -Tu comptes rester longtemps sur le côté, comme ça? On dirait un chaton qui a peur de l'eau! »

saute pas... Seiji se stoppa, regardant une nouvelle fois le liquide avant de cligner des yeux et jeter un coup d'oeil par dessus son épaule. Il poussa un soupire et pivota sur ses talons. Il resta bouche bée pendant plusieurs secondes, découvrant la musculature plus que plaisante de Keiji. Il ravala sa salive, se racla la gorge et détourna le regard.

Il devait répondre quoi ? Je vais essayer de nagé sans me noyer mais c'est peine perdu. Ou un truc comme : oh j'ai la phobie de l'eau mais c'est pas grave hein ! Je vais sauter et me noyer. Et le tout avec un grand sourire ? Tsss n'importe quoi ! Il pouvait pas lui dire qu'il avait la phobie de l'eau ! L'autre con se moquerait de lui et il péterait un plomb. Mais con comme il était -bien qu'il soit un tantinet intelligent-  il glisserait sur le bord et tomberait dans l'eau chlorée en buvant par la même occasion. Il lui lança un coup d'oeil puis grogna. Nan mais oh il foutait quoi ici ?

Puis Seiji eut l'illumination. Il écarquilla les yeux, alla vers Keiji le fixa un bon moment -en essayant de pas baver- et sourit de toute ses dents. Il semblait tailler pour la natation le gaillard ! Et bien on allait voir. Il finit par se glisser dans son dos, mit ses mains dans son dos et le poussa jusqu'au bord de la piscine d'où il le poussa.

Seiji cligna des yeux, croisant ses bras sur son torse et hocha la tête dans un mouvement positif et presque de contentement. Il flottait ! Il nageait quoi ! Peut-être que si il était plus sympa avec, Oruma accepterait de lui donner quelques cours de natation avec une patience extrême ? A cette pensée, c'est l'esprit plus que pervers du bleuté qui pointa son nez. Il se gifla mentalement, se disant bien que : non, dans une piscine on nage ! On fait pas des galipettes !

« Oh tu nages ! Très bien même ! »

Non sans déconner qu'il nageait ! Il était sûrement pas en train de se noyer avec la tête hors de l'eau et un regard accusateur. Le lycéen émit un petit rire entre le frustration et l'impression d'avoir trouver quelque chose sans vraiment savoir quoi.

« Nee tu as déjà eu peur de quelque chose ? »

Il s'accroupit, mettant bien ses deux mains sur le sol trempé. Il grimace. L'eau c'pas son fort ! Voilà pourquoi il restait jamais plus de dix minutes dans une putain de douche ou dans un bain !

Il le regardait, attendant sa réponse. Mais truc ne semblait pas enclain à la discussion. Bon, Seiji comprenait. Lui non plus n'aurait pas aimer être balancé dans une piscine... Il se serait noyé de toute façon. Il serait mort, s'enfonçant dans le liquide pour finir par flotter comme un ballon. Puis il lui répondit après avoir sûrement réfléchit. Il lui répondit tout simplement que l'inconnu lui faisait peur. Mais cet inconnu c'était quoi ?

Puis Seiji cligna des yeux avant de froncer les sourcils. Bizarrement, il le sentait mal ce coup du : j'approche. Keiji finit pas se hisser sur le bord de la piscine, approchant son visage de celui du bleuté qui blêmi à vu d'oeil. Il n'aimait pas ça du tout. Mais alors là, pas du tout du tout. Et ses craintes se confirmèrent quand l'ébène passe un bras autour de sa taille pour l'envoyer dans l'eau.

Dès qu'il fut dans l'eau. Après que l'ébène lui eut dit qu'il n'avait en quelque sorte que se qu'il méritait. Il s'agrippa à lui. Passant un bras au dessus de son épaule, redescendant dans son dos et l'autre sous son bras pour serrer sa taille. Déjà qu'il n'était pas fort bronzé, on pouvait aisément deviner que là, il était blanc comme neige.

Mais le pire, c'était qu'il devait avoir l'air fort con, à tenir Keiji le plus fort qu'il pouvait, sa tête cachée dans le creux de son cou, les yeux fermer le plus fort qu'il pouvait et tremblant comme une feuille. Bien qu'il avait la bouche fermée, ses dents s'entrechoquaient. Se connard allait payer. Mais putain quel con lui aussi d'être venu ici ! Maintenant, ça se trouve, Oruma allait le lâcher ou pire le noyer.

Sa respiration, tout comme les battements de son cœur, accélérait à vitesse grand v. Il respirait comme une personne demandant plus d'air. Serrant de plus en plus le pauvre nageur qui l'avait attirer dans l'eau. Pauvre type... Dès qu'il sortirait, si il s'en sortait un jour, il le tuerait. L'étriperait. Mais avant, il … il devait sortir de là.

« Ne.....moi..... lâche.... pas... »

Il était tétanisé, c'était le cas de le dire. Mais la peur était tellement là, que petit à petit, il sentait ses forces le lâcher. Elles allaient pas lui faire se coup là hein ? Elles allaient pas le laisser tombé hein ? Oh putain il allait se noyer si ça continuait !

Il se sentait bouger. Non. Il fallait pas qu'il bouge. Il allait le noyer. Il... il devait pas bouger. L'eau. Elle lui en voulait, il en était certain. Mais il ne voulait rien voir. Il voulait juste rester accroché. Il voulait... vivre ? Oui. Il voulait pas crever à cause de la flotte ! Il voulait mourir autrement ! Genre, en baisant ! Ouais c'était une belle mort ça ! En faisant l'amour à quelqu'un de sexy qui le regretterait pas !

Puis il se sentit... porter ? Oui c'était ça. On le hissait sur une surface froide et dure. Puis on le força à s'éloigner de l'ébène. Chose qu'il fit après un bon moment. Il se recula puis se roula en boule sur le carrelage glacée, murmurant des mots incompréhensible. Il était tétanisé là. Et pas qu'un peut ? Combien de temps allait-il mettre avant de reprendre conscience un minimum ? Dix minutes ? Vingt ? Trente ? Une heure ou même plus ?

Putain de transfère ! Putain de piscine et connard de Keiji ! Seiji allait l'avoir. Mais là, pour le moment, ce n'était pas de donner des coups. Il ne savait même pas lui même se dont il avait besoin. Il se redressa pour se mettre assit, fixant le garçon qui était devant lui d'un air vide. Puis comme si c'était naturel, il se mit sur ses genoux puis se dirigea vers Oruma avant de sentir ses bras lâcher à la dernière seconde. Et c'est comme un con qu'il tomba en avant devant le plus foncé. Ses yeux cherchant désespérément quelque chose ou quelqu'un. Sa main droite tâtonnant le sol trempé.

Puis il ferma les yeux, entrouvrant la bouche comme pour mieux respirer. Puis il émit un grognement et attrapa la jambe de l'ébène qu'il serra un peu.

« Je.... vais te.... tuer.... donne moi.... juste....un peu.....de temps. »

C'était un bon début. Il semblait recouvrer ses esprits peu à peu et savait articuler une phrase … entrecoupée de toussotements, mais il le faisait. Il suffisait juste qu'il se repose un peu. Juste un peu et qu'il se calme. Il était encore un peu tremblant pour ne pas dire carrément tremblotant. Il devait aussi calmer les battements de son cœur.

Puis comme pour le faire chier -car chieur un jour, chieur toujours- il caressa presque timidement -même si c'était pas timidement, il savait pas faire mieux sur le moment même- la jambe sur la quelle sa main était posée. Étonnamment, sa peau était douce. C'était... agréable au touché. Bon pas doux comme une peau de nana. Juste... douce.

« Tu as... la peau....douce. »

Puis il esquissa un bête sourire. Il se trouvait bien con là. Il enleva sa main, la mettant près de son visage et se mordit l'index. Un peu de douleur. Juste un peu. Ca faisait déjà du bien. Oh oui de la douleur. Que quelqu'un le frappe ici, maintenant, tout de suite.

Il semblait troublé. Ca voix l'avait trahi sur le coup. Seiji lui, avait ouvert les yeux pour le regarder. Il cligna des yeux avant de faire un petit sourire, le doigt toujours en bouche. Non il n'avait pas faim. Il voulait juste avoir mal. C'était chouette la douleur. C'était cool ! Car après tout, sans douleur comment on fait pour savoir si on vit ? La douleur, ça te permettait de savoir si tu vivais, ça te donnait des sensations incroyable et inoubliable. Puis c'était agréable de sentir la douleur se propager dans son corps ou un de ses membres.

Il lâcha son doigt, se redressant comme il le pouvait et se mit en position assise. Il fixa l'ébène un moment. Puis... oh merde hein ! Il voulait avoir mal. Il hésitait. Il lui demandait de le frapper ou il se mordait encore ? Si il se donnait encore des coups, surtout en la présence de monsieur j'veux noyer les gens, il se poserait des questions. Là, c'était un dilemme !

Il finit par soupirer.

« J'ai pas faim. J'aime juste avoir mal... C'est... agréable... J'ai besoin de ma dose de douleur... comme les junkies de leur dose de drogue. »

Bon, au moins il avait réussit à dire deux phrases. Le seul truc, c'est qu'il se mit à tousser après. Il avait été sincère en disant ça. C'était vrai en même temps. Son truc à Seiji c'était avoir mal... faire mal aussi... bon avec le sexe en plein centre. Bon d'accord il aimait faire mal, avoir mal et coucher ! Et alors ? A chacun sa façon de s'oublier !

Mais là, si il y avait une chose qui l'ennuyait, c'est que Keiji semblait... troublé. Enfin... sa voix avait fait en sorte qu'il ait l'air troublé. Le bleuté fronça les sourcils. Puis il sourit à pleine dents avant d'être pris d'une petit quinte de toux. Quand ça se calma, il se pencha un peu en avant puis fit exprès de poser sa main sur la jambe de l'ébène.

Putain c'était vrai que sa peau était douce en plus. Un mec avec la peau douce... c'est nouveau ça ? C'est... agréable. Et puis merde esprit pervers là ou pas -en même temps il a toujours son esprit pervers-, il n'allait pas s'en empêcher ! Il aimait bien toucher cette peau douce. C'était vachement .. agréable. Ouaip. Agréable. Il n'avait que ce mot en tête. Ses yeux bleus fixant sa main qui faisait des allers retours sur une partie de sa jambe. Puis il se stoppa et enleva sa main, se reculant. Il poussa un soupire puis se remit à toussoter. Putain d'eau ! Si il le pouvait, si c'était quelque chose de vivant, il la massacrerait !

Il était en train de tousser comme un fou quand l'ébène lui demanda si il ne savait pas garder ses mains chez lui. Instinctivement, c'est un sourire fou qui se dessina sur le visage du bleuté. Il haussa les épaules et les sourcils. Et puis quoi, si il avait des mains,c 'était pour s'en servir non ? Alors pourquoi il les garderait chez lui pour ne pas profiter de la peau de Keiji. Ca devait être le genre de mec qui prenait super soin de lui. Tout le contraire de lui quoi.

Mais si il y avait bien quelque chose qui rendait curieux Senju, ce fut le ton de la voix du plus foncé. Une fois elle était impassible et la fois d'après froide et sec. Et ce, dès qu'il eut levé la tête et que le bleu lui ait mis la main dessus. Mais c'est aussi la réaction qu'il eut après qui étonna Sei. C'était pas souvent qu'on voyait des gens se passer la main sur le corps.

Puis il se leva, se dirigeant vers la porte accédant aux vestiaires, laissant l'élève transféré sur place. Celui-ci lança un regard vers la piscine et grogna comme un chat feulerait sur un chien. Il recula alors, jusqu'à ce que son dos heurte le mur froid et carrelé. Il se leva ensuite, s'aidant de ses bras et avança lentement vers la porte des vestiaires avec les jambes flageolantes. Il avait l'air de quoi comme ça ?

Il avait vraiment l'air con à rester près du mur, plaqué contre, à se diriger vers la porte des vestiaires. Porte qu'il atteignit après cinq minutes. Quand il l'ouvrit, il soupira puis grimaça. Ses jambes tremblaient encore. Il avança vers un premier banc au quel il se rattrapa de façon désastreuse et sur le quel il s’étala comme une crêpe. Il grogna de nouveau puis se dirigea vers son casier. La piscine plus jamais ! Et même pas dans une piscine pour enfant ! Plus jamais il se mettra les pieds dans une piscine et ce, même si elle avait une capacité de 50 centilitres ! Il préférerait mourir plutôt que de mettre encore un seul de ses membres dans une eau chlorée ou une surface d'eau à grande capacité !

Il ouvrit son casier une fois celui-ci atteint et se tourna entendant râler derrière lui. Il ne fit rien, se stoppant dans ses gestes et fixant l'ébène qui semblait absorbé par ses recherches. Seiji fit un petit sourire qui voulait dire : Tu vas payer enfoiré !. Il le fixait toujours, se demandant par moment si le plus petit n'avait pas de la fièvre. Il était rouge après tout. Il finit par lever les yeux vers le haut et se retourna vers son casier d'où il sortit son sac et en sorti une serviette. Il se dirigea ensuite vers les vestiaires -enfin comme il pouvait-, se plantant en plein milieu du chemin se résumant à : derrière Keiji. Il grogna, et lâcha une insulte pas trop recherchée du style : putain de sol glissant si j'pouvais j'te butterais.

Autant dire qu'il devait encore avoir l'air con étendu sur le sol, sa serviette sur la tête et un air blasé sur la face. Il émit un soupire et se releva avec plus ou moins de difficulté avant de... d'avancer ne prêtant pas attention à l'ébène. Si quelqu'un lui aurait dit qu'un jour, à cause d'un liquide, il marcherait comme quand il se fait prendre, il n'y aurait jamais cru !

Il était là, debout, légèrement penché quand il sentit qu'on lui prenait sa serviette. Il leva les yeux vers l'ébène qui semblait s'être repris. Il fronça les sourcils et se redressa, ses jambes le portant un peu mieux. Il grogna puis soupira, se passant une main dans ses cheveux.

Puis Seiji fixa un long moment Keiji avant de sourire lui aussi. Il lui prenait sa serviette hein ? Il en connaissait la cause, si c'était vraiment pour se sécher, il resterait pas au dessus de sa taille. Le sourire du bleuté s'agrandit d'avantage puis il avança, boitant un peu et comme si c'était normal, il se colla à l'ébène.

« Tu m'essuies aussi ? »

Et le tout avec un sourire craquant. Le seul sourire qu'il offrait quand il séduisait ses amants d'un soir. Oh si Kei se laissait avoir, il ne serait que l'amant... numéro au moins ça. Il entoura le corps légèrement hâlé d'Oruma de ses bras et se colla complètement à lui. Enfouissant sa tête dans le creux de son cou.
Il avait cru divaguer quand il l'avait fait la première fois, mais là c'était certain. Ce type avait une peau douce et une odeur à se faire damner un saint ! Il passa un coup de langue puis sourit de nouveau.

Keiji allait avoir un réaction soit du : je te repousse, te frappe sans savoir que ça te fait rien et je me casse, soit de : je te repousse et me casse, soit de : j'te fais plonger dans la piscine. Bon, il espérait aucune des trois options. A cette pensée, il grimaça et serra un peu plus son camarade de classe. Il sentait bon l'enfoiré !

« Tu sais que tu sens bon.... »

Putain ça devait être le genre de mec qui prennait soin de lui avec tout un tas de produits. Bon... Seiji n'était pas comme ça mais putain ! Il avait une de ses peaux ! Douce, à la senteur... senteur quo ? Naturelle ? Il aimait une odeur... naturelle ! C'était nouveau ça ? Lui aimer ça... n'importe quoi.. il sentait juste bon ! Pas de senteur tabac, rien... juste son odeur à lui.

Il le sentait encore, reniflant l'odeur du plus petit. Juste quand il voulu poser ses mains sur le bas de son dos, celui-ci lâcha la serviette, forçant -enfin en se faisant comprendre- Seiji à lâcher prise. Il se recula et en même temps, Keiji posa ses mains sur ses épaules et le plaqua -avec une délicatesse made in Kei- contre un casier.

Sur le moment même, le bleuté cligna des yeux, fixant l'ébène qui regardait quoi ? Ses pieds ? Le sol. En tout cas, ce fut la couleur de son visage qui amusa le plus Seiji. Bien qu'il ne montre rien en restant totalement impassible, il fini pas soupirer.

Puis ce fut le murmure et la dernière phrase qui l'abattit sur place. Il écarquilla yeux, haussa les épaules, prit sa serviette qu'il passa sur son torse, ses bras, puis son dos -avec une technique de la mort-  puis il lança un coup d'oeil à l'ébène. Il avança d'un pas, puis soupira de nouveau avant de grogner et de se diriger vers son casier. Une douche, il en prendrait une chez lui !

Quand il fut devant son casier, il sorti de nouveau son sac, prit son pantalon, sa chemise, sa veste et son boxer. Il regarda longuement celui-ci puis jeta un coup d'oeil derrière lui. Il regardait pas, t'en mieux ! Il enleva alors son maillot, s'essuya correctement et enfila son boxer qui fut vite suivit de son pantalon. La chemise fut vite mise, encore ouverte sur le haut du torse et il rangea sa veste dans son sac.  Puis il s'assit sur le banc, regardant dans le vide.

Il y avait une première à tout... Il s'était fait jeter. Prochaine étape... le lit ? Bah c'était foutu pour ce soir ! Il émit un grognement. Putain il le voulait dans son lit ! Il le voulait il le voulait ! Il... voulait le sentir... sous ses mains ou sur lui peut importe ! Il baissa la tête après avoir cligner des yeux et soupira.

Passant une mains dans ses cheveux encore mouiller, il s'étira puis enfila chaussettes puis chaussures avant de boire un coup d'eau... Il fixa juste avant sa bouteille avec dégoût et comme si il voulait tuer quelqu'un... Puis il but l'eau et rangea la bouteille avant de fermer son sac qu'il balança sur son sac.

La journée n'était pas finie, et il savait comment réagissait Keiji à son contacte. A cette pensée, il sourit puis sortit des vestiaires avant de regarder le bassin partagé entre peur et... une envie de fuir. Il se remit alors à longer le mur en avançant doucement.

Enfin ! Il était sorti de son enfer en levant les bras et en se laissant tomber sur le sol à genoux. Devant lui, une fille, blonde... encore elle. Elle le regarda bizarrement puis sourit. Seiji la fixa. Doucement elle s'approcha de lui et s’accroupit devant, lissant bien sa jupe avant. Le bleuté soupira d’agacement, tournant la tête puis se leva chancelant.

Puis il se mit en marche, une grimace sur le visage. Nan mais on dirait un toutou cette fille ! Toutou... il s'arrêta, lança un coup d'oeil par dessus son épaule et esquissa un grand sourire.

« Nee... tu sais me conduire quelque part où la bouffe est bonne et à un bon endroit pour manger ? »

Bon si elle voulait faire sa gentille fille : j'aide les nouveaux, autant qu'elle lui serve ! Et l'autre truc blond ne mit pas une demi-seconde à réfléchir. Elle prit d'ailleurs le bleuté par sa manche, le tirant à sa suite. Grimaçant de nouveau, Seiji grogna, une fois... deux fois puis trois fois. Oh mais merde qu'elle le lâche ! Il tira alors un coup sec sur sa manche faisant lâcher prise à la fille. Elle était pas dans sa classe celle là ?

Bon, tant mieux. Si il était comme avant, c'est à dire, en faisant semblant d'être sympa, il n'aurait aucun mal à se servir d'elle comme petite femme de ménage en lui disant de faire tel ou tel chose. Autant en profiter hein !

Après cinq bonnes minutes, ils étaient tout les deux, à attendre leur tour pour passer et peut-être avoir la chance d'avoir une chose potable à manger. Quand leur tour arriva, le truc blond et haut comme trois pommes se proposa de payer son déjeuner. Chose que Seiji ne refusa pas et qu'il ne refuserait jamais ! Et puis, l'autre bazar semblait contente.

Puis vint le tour du :« je vais te trouver un endroit Senju-san ! J'ai déjà suivie Oruma-san pour voir où il mangeait. Ca semble être un coin tranquille pour toi ! Puis y a un lac ! On mangera tout près ! »

NOOOON ! Pas de l'eau pas de l'eau pas de l'eau... Il soupira, grimaça, passa de sa teinte normale à blanche puis devint aussi rouge qu'une tomate avant de tilter. Keiji  mangeait là-bas hein ? Parfait ! Il se laissa traîner par la fille, ne marchant pas trop vite. Il n'avait aucune envie de se retrouver près de la flotte une nouvelle fois ! A croire que tout ceux de la Suzaku Gakuen aimaient l'eau ! Il haïssait l'eau ! Ca se voyait pas assez à la façon dont il regardait sa bouteille ?

Et quelques minutes plus tard, après être sorti du lycée, après avoir marché d'une façon lente à souhait, tiré de temps en temps par la naine haute comme trois pommes, ils arrivèrent là. A cet endroit qu'il était prêt à maudire ! A cet endroit où il mettrait bien le feu. Il fixa l'étendue d'eau, pâlissant de nouveau. Il recula de quelques pas, laissant la fille sur place. Il regarda aux alentours, cherchant un endroit où se cacher de sa vue.

Quand l'endroit parfait -UN arbre !- entra dans son champ de vision, il décampa comme un lapin, déjeuné en main, sac sur son épaule. Il se cacha derrière de plus gros tronc, retenant sa respiration et attendant qu'elle parte pour enfin respirer correctement et avoir une chance de vivre. Et quand elle parti, ce fut un soupire de soulagement qui franchit la barrière de ses lèvres. Mon dieu (Sat-an powa! XD), elle était partie s'en vraiment chercher après lui. Elle comptait le noyer en fait hein ?

Seiji fini par déposer son sac sur le sol, se laissa glisser sur l'herbe et poussa un nouveau soupire. Il regarda de nouveau dans le vide.

- Et puis c'est quoi son problème à ce mec?

Il fronça les sourcils, reconnaissant parfaitement la voix. Il l'avait entendue pendant un long moment. Elle était d'ailleurs passée par : frustration, gêne, trouble, colère aussi ? Il sourit, mais ne dit pourtant rien. Il s'appuya contre l'arbre et ferma les yeux. Il voulait juste... dormir un peu. Il mangera plus tard. Toute façon, il voulait pas retourner en cours. C'était tout bonnement hors de question qu'il retourne en cours pour voir cette blonde qui voulait le noyer ! Il la ferait avouer ! Il le ferait !

Mais quand on est con, on le reste. Et il était bien parti pour l'être en cette belle journée de soleil et le rester jusqu'au petit lendemain. Il poussa un soupire d'aise puis un petit grognement assez fort. Il avait grogner combien de fois aujourd'hui ? Déjà rien que ce matin, ça devait s'être totalisé autour de la dizaine de fois tout au plus.